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  • Des Républiques de papier

    Le Hamas et le Nicaragua s’apprêteraient à reconnaître l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. C’est déjà mieux que la République turque de Chypre qui, sauf erreur, n’est reconnue que par la Turquie.

  • La vie sexuelle de la ministre de la Justice

    Mais on ne comprend pas bien tout ce barouf fait autour de l’amant putatif de Rachida : c’est Proglio, le chef de Veolia, au bureau cela fait des mois que tout le monde est au courant autour des machines à café. Où est le problème ? Ah, peut-être n’est-ce point lui le père de l’enfant qui pointe place Vendôme, oui c’est vrai, c’est une hypothèse fâcheuse.

  • La Poste à la dérive

    Libération appelle à un référendum national sur la question de la privatisation de La Poste. Ce qui amuse dans cette histoire c’est que tout le monde continue à tonner contre Bruxelles qui forcerait la France à privatiser son service public postal et qu’il n’y a personne pour rétablir la vérité, à savoir :

    • Ce qui a été approuvé par les Etats-membres et le parlement européen (et non pas « Bruxelles »), dont la France en tant qu’Etat et les députés européens français élus, c’est la fin du monopole et l’ouverture à la concurrence du service postal, c’est-à-dire que demain Deutsche Post pourra venir distribuer le courrier des citoyens français au même titre que La Poste.
    • Personne, encore moins « Bruxelles » ou le parlement européen, n’a jamais forcé la France à privatiser son service public ; elle envisage de le faire parce qu’elle n’a pas les moyens d’assurer son rôle actuel de propriétaire unique et de financer la modernisation de l’établissement, à défaut de taper les contribuables on va taper les marchés financiers.

    Si par exemple, et c’est une pure fiction, la République était capable d’économiser 2 à 3 milliards d’euros et de les affecter à sa dotation au capital de La Poste, personne n’y trouverait à redire, le service public serait maintenu et (en principe) en ordre de marche pour se frotter à la concurrence.

    Si par exemple, et c’est un pur cauchemar, la République créait un nouvel impôt qui rapporterait 2 à 3 milliards d’euros et les affectait à sa dotation de l’Etat au capital de La Poste, personne n’y trouverait à redire, le service public serait maintenu et (en principe) en ordre de marche pour se frotter à la concurrence.

    En gros citoyen, si tu es propriétaire de ta bicoque il faut payer pour l’entretien et les réparations, sinon tu es obligé de vendre. Malheureusement Libération est plutôt avare de propositions pour indiquer où aller dénicher les 2 à 3 milliards qui permettraient de remettre la maison en état de fonctionnement satisfaisant. Si un référendum d’initiative populaire réussi à être organisé, on votera contre la privatisation de La Poste et pour son financement par le contribuable via des économies à réaliser sur d’autres postes.

  • La Corse en feu

    Une bande d’encagoulés corses envahit le jardin de la villa insulaire de Christian Clavier, ami de Sarkozy l’agité. Dans les 24 heures le chef des flics corses (lui-même corse) est viré/muté. Depuis la polémique enfle pour savoir s’il faut y voir la main de Sarko. Du coup, la presse tout au développement de ce nouveau sujet pipole en oublie les encagoulés dont on ne sait rien sur ce qu’ils voulaient ni même les peines (éventuellement) qu’ils encourent. C’est tout de même le fond du sujet nous semble-t-il, à moins que quelque chose ne nous ait échappé ?

  • La Somalie en feu

    Il semble que la Somalie soit toujours un non-Etat de forbans qui mettent la région et leurs côtes à feu et à sang depuis 15 ans. La navigation au large de ce sympathique pays est devenue éminemment dangereuse. Malgré tout, des navires de plaisance continuent à croiser au large de ses rivages. Il semble que très régulièrement les forbans susnommés rackettent, rançonnent et prennent en otage les marins ou touristes de ces navires, et chaque fois il faut payer des rançons, mobiliser l’armée française et tout le saint-frusquin. N’y aurait-il pas moyen d’interdire à ces plaisanciers d’opérette de naviguer dans cette région et de les envoyer en Méditerranée ouest où le pirate est tout de même moins vif ?

  • Alliance improbable au PS

    Mon Dieu qu’avons-nous fait pour mériter ça ? Martine Aubry pactise avec Fafa à l’université d’été de La Rochelle pour, sans doute, prétendre à la direction du PS au prochain congrès en novembre à Reims. Si elle est élue, Martine, la vestale des 35 heures, va pouvoir perdre ses kilos en trop en courant après les motions de synthèse rue de Solférino, et c’est du sport ! Grand Dieu, allons-nous devoir arbitrer un duel Bertrand Delanoé / Martine Aubry ? Ah oui, il y a aussi Ségolène mais tout le monde semble déjà l’avoir enterrée la Diva du Poitou.

  • Bonjour Siné

    Siné, dessinateur viré de Charlie Hebdo cet été pour chronique antisémite est en train de lancer Siné Hedo.

    Un canard qui ne respectera rien, n’aura aucun tabou, chiera tranquillement dans la colle et les bégonias sans se soucier des foudres et des inimitiés de tous les emmerdeurs.

    Guy Bedos et la philosophe Michel Onfray sont actionnaires fondateurs, Benoît Delépine, Denis Robert, Didier Porte et bien d’autres seront au programme. Cela promet des mercredis matin sanglants avec Le Canard Enchaîné, Charlie Hebdo et Siné Hebdo dans les kiosques en même temps ! On va se régaler.

  • Roth Philip, ‘Le complot contre l’Amérique’.

    Sortie : 2004, Chez : . 1940 : Charles Lindbergh est élu président des Etats-Unis contre Roosevelt. Admirateur des nazis qui l’ont décoré et pacifiste convaincu, le célèbre aviateur mènera son pays sur une autre route que celle qu’heureusement il emprunta à cette époque. Derrière quelques pays de la vieille Europe, Washington adopte des mesures d’isolement des juifs… tout aurait pu très mal se terminer quand Roth fait se retrouver sa fiction et la vraie Histoire. Les personnages réels sont mêlés à ceux du roman et rappellent ainsi toute la noblesse du combat de Roosevelt qui n’a pas eu uniquement à affronter les puissances de l’Axe, mais aussi une opposition intérieure, pour mettre fin au désastre de la deuxième guerre mondiale.

  • La Russie récupère une partie de la Géorgie

    Le président géorgien Saakachvili est toujours en place et s’agite comme un diable dans sa boîte depuis Tbilissi, appelant l’Union européenne à adopter des sanctions contre la Russie qui lui a administré une fessée cul nul devant tout le monde après l’avoir pris les doigts dans le pot de confiture. Evidemment cela ne fait jamais plaisir et l’égo en prend un coup mais il va falloir qu’il rende des comptes à son pays un jour sur cette équipée sauvage : l’armée géorgienne défaite en 48 heures est rentrée à la maison la queue basse, les forbans et milices de tous bords déchaînés dans les sillages des armées d’Etat, rackettant, rasant et massacrant des villages entiers géorgiens ou ossètes, Moscou reconnaissant illico l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie et y installant des bases militaires durables, les chancelleries en pleine agitation stérile, Carlita qui se retrouve seule en vacances au Cap Nègre abandonnée par Sarko pour cause de navette diplomatique, bref le Caucase est en pleine folie du fait de ce coup de sang présidentiel géorgien. En attendant l’Union européenne publie des communiqués.

    A priori le bénéfice pour la Géorgie va sans doute être une accélération de son intégration dans l’OTAN et l’Union européenne, les seules sucettes que l’Occident peut offrir, à défaut d’envoyer ses enfants mourir pour Tbilissi. S’il est toujours là le moment venu, il faudra mettre le Saakachvili sous contrôle d’ici là car avec un tel agité dans le tableau, l’OTAN risque de vivre des heures chaudes !

    La Russie elle est là, avec ses méthodes et ses comportements, et il faut faire avec. Elle traîne ses boulets et ses frustrations, ses menaces et ses intérêts, ses faiblesses et ses voyous. Nous ne sommes pas les derniers à traiter avec le diable, il faut savoir le faire finement. On ne tape pas sur la main qui tient le robinet du gaz !

  • Festival Rock en Seine – 2008/08/28>29 – Paris Parc de Saint-Cloud

    Festival Rock en Seine – 2008/08/28>29 – Paris Parc de Saint-Cloud

    The Do toujours fringants et adorables nous déploient sa musique de charme. Olivia dit sa joie d’être sur scène alors que le groupe était spectateur du festival l’an passé. Pas fatigués des nombreux festivals parcourus depuis le début de l’été, le trio nous offre la même fraîcheur et des couleurs toujours chaudes, costumes pastel, guitares claquantes, voix de charme.

    Sainte Olivia pleine de grâce, rockez pour nous !

    Dirty Pretty Things menés par Carl Barat, ex-Libertines, l’Union Jack serti autour de la taille en guise de ceinture, déroule un rock british pur et rude, sans fioriture ni chichi. Ce sont les héritiers de la tradition punk, ils en ont gardé l’énergie vitale complétée par un peu plus de technique et de musicalité. Avec eux on reste au cœur de la tradition rock british.

    Tricky : c’est l’une des vedettes du festival. Ex-Massive-Attack, producteur et musicien de génie, il vient présenter son nouveau disque solo : Knowle West Boy. Le groupe s’installe à la nuit tombant et alors que la sono diffuse In the Air de Phil Collins. Tricky est en Perfecto sur débardeur blanc, crête de dreadloks et tatouages variés il a vite fait de tomber ces oripeaux pour nous exposer son corps de rêve.

    Nouvel iguane trip-hop il vaut mieux que sa pose ne le laisse penser et sa musique est là pour le prouver : sombre, torturée, saccadée, tout en ruptures de rythmes, de voix, de sons. Tricky est accompagné de musiciens blancs extérieurement anonymes, musicalement performants, notamment une choriste qui fait plus qu’accompagner son intimidant leader.

    Accroché à son micro, trépignant sous ses locks en bataille, Tricky est dans son monde, loin de nous, il paraît branché sur l’éternel lorsque pointant le doigt vers le ciel il répète à n’en plus finir I want Jesus come alors que les nappes de claviers et le beat obsédant des basses pénètrent les âmes sur la scène de la Cascade. Un show de toute beauté, étrange et dérangeant, mené par un artiste inspiré. Probablement l’un des points d’orgue de ce festival.

    R.E.M. est de retour avec un nouveau disque (pas très intéressant) mais surtout l’immense plaisir de les revoir sur scène pour un énergique best of de leur carrière que l’on ne saurait oublier. Ils rencontrent d’ailleurs un franc succès. Michel Stipe n’hésite pas à descendre dans l’arène pour entonner The One I Love ou Looosing my Religion avec les premiers rangs fous de joie.

    Stipe est resté le même, le crâne toujours superbement imberbe, une voix envoûtante, un charisme entraînant, une énergie sans limite, une foi irradiante : l’ex-avenir du Rock vieillit bien et enchante le Parc de Saint-Cloud pour une samedi soir ordinaire à Rock en Seine.

    The Jon Spencer Blues Explosion : du blues messianique, bien lourd et bien gras, délivré par un garçon en costume bleu pétrole, accroché à sa guitare comme à une bouée de survie, qui en veut et qui y croit.
    Kate Nash : une pop sucrée pour adolescente. Le chroniqueur est bien trop vieux.

    The Raconteurs : 4 garçons chevelus emmenés par un duo de deux guitaristes solaires, Jack White et Brendan Benson, le blues américains dans toute sa puissance, qui exsude la chaleur du Tennessee et la fumée des saloons à cowboys. Les deux héros torturent leurs guitares avec délices et accompagnent les cordes électriques de leurs voix aigues.
    Un super-groupe de copains qui se libèrent de leurs formats habituels pour faire parler la poudre. Après un set d’une heure, ils reviennent pour un inhabituel rappel de 30 mn qui déjà annonce la défaillance de… Amy Winehouse qui une nouvelle fois annule sa venue à Rock en Seine au dernier moment, back to black. Une annonce est faite au micro après le départ des Raconteurs et la foule, pas vraiment surprise, regagne tranquillement les stands à saucisses.

    Cette fois Amy était la vedette du festival qu’elle devait clôturer ce dimanche soir sur la grande scène. Nouveau défaut de cette artiste autodestructrice, nouvelle déception pour le public français après sa prestation au Zénith que l’on dit déplorable. Quel dommage !

    Justice : compte tenu du lâchage d’Amy le concert des français est retardé. Le chroniqueur y fait une petite halte histoire de s’imprégner de cette électro qui fait vibrer la jeunesse, avant un repli prudent pour préserver ses tympans. Jusque sur le pont de Saint-Cloud les basses du duo font vibrer l’atmosphère.

  • L’éléphant russe dans le magasin de porcelaine balkanique

    Les Russes font preuve de leur habituelle lourdeur et viennent même de réussir à retourner la Serbie contre eux. On serait au pouvoir au Kremlin on se retirerait tranquillement de la Géorgie en laissant les peacekeepers en Ossétie et Abkhazie plus quelques espions-agitateurs malins à Gory et Poti, ce que personne ne contesterait. Et puis avec le temps et la russification, ces deux provinces tomberaient naturellement dans le giron russe comme Chypre nord est turque, et cela ne gêne plus grand monde, l’Europe ayant même accepté d’avaler son chapeau en faisant adhérer Chypre occupée à moitié par la Turquie, candidate elle-même à l’adhésion.

  • Delanoé à l’attaque

    Delanoé se lâche et fait le sacrifice de sa personne pour emporter le parti socialiste français. Derrière son étendard fièrement dressé il espère rameuter Martine Aubry et quelques éléphants, tous contre Ségolène Royal !

  • Démantèlement de la Géorgie par la Russie

    Le parlement russe vote en faveur de l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. Les « présidents » de ces deux territoires sécessionnistes étaient présents à Moscou pour ce vote. Après l’indépendance de la République Slovaque, du Kosovo, du Monténégro et autre Albanie, consacrée par l’Occident, souvent contre l’ex-URSS, il ne va pas être facile d’expliquer à une Russie revancharde pourquoi on ne pourrait pas appliquer « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » à ces deux confettis d’empire, ou alors il va falloir être très très très persuasif…

    En attendant, Moscou respecte l’accord de cessez-le-feu couci-couça et personne ne semble bien disposé à l’en empêcher. Sarko s’agite et convoque un Conseil européen où les va-t-en-guerre polonais et baltes sans armée présentable vont faire valoir leurs arguments.

  • Enfin tranquille

    Et voilà ! Quatre années de tranquillité, l’olympisme rentre à la niche. Il semble que le musculeux chinois soit aussi anabolisé que son alter ego occidental, sinon plus. Le comité central de l’empire du milieu gagne la palme du plus grand nombre de médailles, le peuple est satisfait. Et les médaillés français doivent défiler sur les Champs Elysées tel Napoléon de retour d’Egypte.

  • La guerre d’Afghanistan fait des morts

    Dix soldats français sont tués en Afghanistan, victimes de cette guerre de l’ombre. Il est probable qu’elle sera perdue par l’Occident qui devra un jour quitter le terrain la queue basse, comme de la cuvette de Dien Bien Phu, comme du djebel algérien, comme du Vietnam, comme de l’Angola, comme du Mozambique, comme bientôt de l’Irak. Alors autant anticiper le départ. Les soi-disant experts glosent dans la presse que : « on ne peut pas gagner cette guerre et on ne peut pas partir. » Belle expertise.

    Il est très probable que les talibans vont revenir au pouvoir en Afghanistan. Bien sûr ce régime va à l’encontre de toutes les traditions démocratiques occidentales, mais cela pose-t-il véritablement un problème à la grande majorité de la population locale ? Les efforts déployés à coups de milliards de dollars et d’armées sophistiquées depuis 2001 montrent leurs limites : le gouvernement local ne contrôle que la moitié de Kaboul, le reste du pays n’est que chefs de guerre et champs de pavot, luttes tribales et misère montagnarde. Et puis, lorsqu’un semblant de multipartisme a plus ou moins été instauré dans les années 90, on a vu ce que cela a donné : guerre civile et mises à sac généralisées, forbans, religieux et chefaillons s’en sont donné à cœur joie pour ramener le pays à l’âge de pierre. Alors pourquoi insister ? Ne serait-il pas plus efficace de laisser les choses suivrent leur cours naturel, et lorsque le flot déborde de son lit, intervenir pour canaliser les excès ?

    Le PS monte au créneau sur le thème pas de polémique, tous derrière notre armée, mais je vous l’avais bien dit. Lorsqu’on lui rappelle (c’est Moscovici qui a brillé sur ce coup-là) que c’est le gouvernement Jospin qui a décidé l’envoi de soldats français en Afghanistan, le Mosco se rattrape en précisant qu’il parlait de la décision d’envoyer des renforts, prise par Sarko. Quelle faux-jetonnerie, comme si ces morts étaient liés à la présence de renfort !

  • Déresponsabilisation générale

    Une gamine de 14 ans en vacances à Paimpol est retrouvée en coma éthylique dans les toilettes de son camping breton. Le père attaque en justice le supermarché qui lui a vendu l’alcool. On espère que ça ne l’a tout de même pas empêché de coller aussi, et en premier lieu, une fessée carabinée à sa fille. Ce n’est même pas sûr… le réflexe judiciaire avant celui de l’éducation. On est mal barré !

  • La Géorgie à la dérive

    Un ministre géorgien parade en gilet pare-balles à Gory devant les caméras occidentales pour déplorer cette guerre qui se déroule « au cœur de l’Europe » ! Il semble qu’il ait quelques progrès à faire en géographie le garçon, ou alors qu’il prenne ses désirs pour des réalités, la mer Noire n’est pas à proprement parler au centre de l’Europe. La Géorgie est, au mieux, à la périphérie de l’Europe, plus exactement en Asie.

    La presse internationale, tuyautée par quelques diplomates bien intentionnés, commence à avancer doucement l’hypothèse que le président Saakachvili aurait mieux fait de s’abstenir d’envahir l’Ossétie du Sud, sans que l’on en déduise s’il est simplement stupide, manipulé par des partisans occidentaux de la politique du pire ou lui-même manipulateur pour forcer la porte de l’OTAN ou de l’Union européenne ? Comme disait Mitterrand de Léotard, qu’il avait refusé comme ministre de la défense de la première cohabitation Chirac : « Il serait capable de déclencher une guerre nucléaire sans s’en apercevoir ! »

  • « Let’s Get Lost » de Bruce Weber

    « Let’s Get Lost » de Bruce Weber

    Un beau film sur Chet Baker tourné il y a une vingtaine d’années, à la fin de la vie de cet artiste de jazz. Il parle de lui par onomatopées peu intelligibles. Les femmes de sa vie dissertent sur lui avec beaucoup plus d’emphase, explique sa douceur et ses perversités. On y revoit des prestations de son début de carrière, découvre des enregistrements en studio plus récents ; une voix si douce et charnelle, toute en rondeur, qui monte dans les aigus sans le moindre effort, qui passe le relai à une trompette du même registre, fragile et délicate. Il chante une très émouvante version jazzy d’Almost Blue d’Elvis Costello, au festival de Cannes, au milieu des starlettes. Un grand musicien, rongé, beaucoup par la drogue, sans doute un peu aussi par ses utopies.

  • Le lama sème la zizanie

    La politicaillerie française rivalise d’ingéniosité pour rencontrer le Dalaï-lama, ceux qui sont au pouvoir, en douce, pour ne pas froisser la Chine, et ceux qui sont dans l’opposition avec fanfare et trompettes afin de faire la nique à la majorité.

  • Les JO et le néant

    Le musculeux hexagonal commence à rapporter des prix de la foire aux bestiaux jes Jeux Olympiques pékinois, alors la France vibre, les journalistes hurlent sur les ondes tels des gorets que l’on égorge, les drapeaux tricolores pavoisent et la guerre en Géorgie est reléguée à la rubrique des chiens écrasés.

    Du pain et des jeux !