Deuxième jour du tour de France à bicyclette et un dopé à l’EPO identifié. Bon début !
Blog
-
Poney Express – 2008/07/11 – Paris la Dame de Canton
Concert de Poney Express ce soir à la Dame de Canton, une jonque amarrée sur un quai de Seine du XIIIème arrondissement. Ladyfingers, troubadour solitaire et drôle, guitariste-compositeur perdu loin de son Amérique natale, fait mieux que chauffer la salle.
Tchou-kou-tchakk, Tchou-kou-tchakk, l’intro musicale est lancée au rythme de la diligence qui fait tanguer la jonque et déjà le cœur de la cinquantaine de spectateurs qui s’agglutinent autour du puits de dérive en acajou. Les 4 de Poney Express entrent en scène, les hommes sont mal rasés et détendus (bass accoustique et batterie), les filles subtiles et bien apprêtées (guitare acoustique-chant et violon). Ces quatre là s’entendent comme larrons en foire, se sourient et se soutiennent, et nous convient à un voyage à travers leur imaginaire poétique et transatlantique.
Anna, blouse à fleurs sur collant gris et boots cowgirl prend sa respiration, ferme les yeux et démarre Les Femmes de Milwaukee, de sa voix brumeuse, a capella : Voir de près l’horizon qui au loin s’étire/ Mille et une raisons de se faire engloutir/ Dans les sables mouvants et ne pas revenir/ Devenir un Yankee/ Dans mes rêves, je suis une femme de Milwaukee. Et soudain, fouette cocher, les poneys entament leur vigoureuse cavalcade sur la piste soulevant un nuage de poussière qui se voit très loin dans la vallée. Le batteur, debout, chapeau de paille de travers, frappe sur ses caisses ; la violoniste, bretelles en bandoulières, ajoute ses cordes en une saveur western ; Anna aligne ses accords (huit allers-retours par mesure) sur lesquels elle pose sa jolie voix avec élégance et naturel ; Robin Feix (bassiste de Louise Attaque), feutre et cravate, un air de Sean Penn sur This Is Not America, s’accroche à son impressionnante bass acoustique.
Une respiration le temps de passer la guitare au bassiste pour une chanson de sa composition et la diligence repart, toujours avec les mêmes chevaux, pas fatigués le moins du monde, la musculature fine, frottées aux longues fuites devant les indiens à l’assaut d’un butin de mots et de notes.
La jonque balance, les guitares gardent l’équilibre et les musiciens poursuivent leur chevauchée légère, celle d’un folk délicieux qui glisse dans nos veines comme un fondant au chocolat dans le gosier. Après un rappel avec Ladyfingers, le groupe débranche ses instruments et vient s’installer au milieu des spectateurs pour nous jouer la balade de Paul, l’histoire étrange d’un fan d’Elvis qui erre dans les rues de Menphis :
Bye Bye Paul/ Ton front se cogne sur le sol, carmin/ Tu tiens entre tes mains/ Bye Bye Paul/ La photo de ton idole/ En sépia satin/ Encore un mort pou rien/ Et demain matin/ Menphis se réveillera sans toi.
C’est fini, la jonque est à nouveau amarrée à la réalité et nous en débarquons, légers et charmés par cette soirée maritime.
-
Un Etat-actionnaire qui n’a plus de sous
Le nouveau débat philosophique du jour : la Poste va se transformer d’une classique administration en société anonyme, sans doute une première étape vers une privatisation rampante. Le plus drôle dans cette affaire est qu’il n’est nulle question de débat idéologique mais simplement d’une histoire de gros sous. Personne, ni Bruxelles, ni l’organisation mondiale du commerce, ni la droite, ni la gauche n’oblige à cette évolution mais l’Etat actionnaire n’est plus capable d’investir à hauteur des besoins de cette institution qui va bientôt se colleter à l’ouverture du marché du courrier. Il manque 2 ou 3 milliards d’euros, une goutte d’eau au regard de l’océan de dettes dans lequel sombre notre budget, alors comme il n’est pas envisagé d’augmenter le prix du timbre ou de créer une taxe supplémentaire, on se prépare à faire appel au marché, juste car l’Etat impécunieux n’a plus les moyens d’entretenir les bijoux de famille. Le vrai sujet idéologique est là : comment expliquer au contribuable grincheux que pour garder une poste service public il faille soit augmenter ses impôts de 2 à 3 milliards, soit faire une économie équivalente sur d’autres lignes ? Généralement le grincheux contribuable a toujours une idée ou deux pour faire des économies budgétaires… chez son voisin. A défaut, on fourgue La Poste en bourse.
-
Adieu papa-PPDA
La France a perdu son papa. Il y a eu le départ de de Gaulle en 1969 et son lapidaire message « je cesse d’exercer mes fonctions demain à midi.» et puis hier, ce furent les adieux de PPD, lecteur de dépêches sur TF1 depuis plus de vingt ans. C’est un évènement national sans précédent, une émotion hexagonale de toute première grandeur, la ménagère de moins de 50 ans verse une larme et PPD rentre à la maison. La perte du père, une étape retentissante dans la vie d’un adulte, de celles qui font la fortune des psys de rencontre.
-
Le foute communique
Communication, encore ! La fédération française de foute-balle lance un appel d’offres auprès d’agences de relooking pour redorer le blason de l’équipe nationale, blason qui serait terni. C’est étonnant, s’il y a une activité qui rencontre l’adhésion de toute une nation c’est bien le pousse-ballon ! Outre le fait que ces études pipotantes sont financées avec de l’argent public (la fédération de foute-balle est subventionnée plus ou moins directement par le contribuable) il est effarant que même les fouteux aient besoin d’améliorer leur image. Et pour quoi faire d’ailleurs ? Qu’ont-ils à vendre ces musculeux anabolisés (mis à part des joueurs) ?
-
Willy DeVille – 2008/07/08 – Paris la Cigale
Willy assure la promotion de son dernier disque Pistola et passe à la Cigale, au centre de Paris, ville qu’il déclare porter dans son cœur au même titre que La Nouvelle Orléans et New York. Dans le Libé du 5 juillet il a déclaré cet album «Un peu plus noir que Crow Jane Alley… , parce que j’y parle à mon grand-père. La nuit, souvent, je sors dans la rue. A 3 heures, je vois des montagnes, Manhattan. C’était un chef indien. Et il devait avoir une sacrée potion magique car chaque porte possède sa propre lumière.»
Le concert est assis, plutôt inhabituel pour le lieu et le genre. L’âge moyen est élevé, le spectateur un peu mondain. En première partie un groupe de nomades des sables, Desert Rebel, joue des guitares électriques en djellabas, intéressant !
Willy se présente ce soir avec son groupe historique, Mink DeVille, qui démarre une intro musicale pour préparer l’arrivée de son Maître. Le guitariste rondouillard et bon enfant sous sa veste en jean fait glisser les slides sur ses cordes tel un cobra sur une branche. Willy débarque, comme toujours habillé en daim noir, les cheveux dans le dos, une paire de lunettes rondes aux verres rouges, boucles d’oreille turquoises, l’air d’un indien navajo en goguette à Pigalle.
Goguenard et souriant il entame Loup Garou et les sièges de la Cigale tressautent en rythme. Le groupe est impeccable, le blues est son âme et Willy son démon. Peu de morceaux de Pistola ce soir mais une plongée dans la totalité de son répertoire, avec humour et brio. Parfois assis sur son tabouret, alternant Marlboro et guitare, assénant humour et rock avec le même à-propos, il nous déballe la sérénité amusée du musicien virtuose qu’il est devenu au long d’une route ponctuée d’albums, de galères et de reconnaissance.
Le sang indien qui coule dans ses veines, les influences latinos qui parfois l’inspirent, le rock qui le guide et l’affichage de cet heureux mélange en font une espèce de Jim Harrison punk. La prolixe exubérance, littéraire de l’un, musicale de l’autre, les ont investis en créateurs que l’on n’abandonne jamais.
Bacon Fat, Savoir-Faire, Hey Joe… nous catapultent dans notre histoire d’amour avec Willy, toujours présente, encore enflammée, qui n’a pas pris une ride. Ne serait-ce point l’indicateur de la passion ?
Set list : Watermelon Man (intro), Loup Garou, So So Real, Chieva, Even When I Sleep, Downside of Town, Spanish Stroll, Muddy Waters Rose Out Of The Mississippi Mud, Heart And Soul, You Got The World In Your Hands, Bacon Fat, White Trash Girl, Hey Joe, Betty And Dupree, Venus Of Avenue D, Demasiado Corazon, Savoir-Faire, Cadillac Walk, Mixed Up Shook Up Girl, Just Your Friends
Encore : Let It Be Me, Steady Drivin’Man
-
Beck – 2008/07/07 – Paris l’Olympia
Beck à l’Olympia. Son dernier disque Modern Guilt est sorti ce jour. La presse nous gratifie de chroniques mitigées sur ce rocker aujourd’hui décevant après avoir été présenté comme un demi-Dieu à ses débuts. Nous l’avions vu pour une excellente prestation juste avant Radiohead au final de Rock en Seine 2007 et l’Olympia de ce soir n’en fut pas moins brillant n’en déplaise à nos versatiles journalistes.
Yeasayer en première partie : guitares, platines et modernité, ouvre le bal. Beck s’ensuit avec ses cheveux filasses sur les épaules, blond-roux, une chemise à gros carreaux noirs et blancs qui lui pend sur les genoux, un gilet chiffonné crypto-baba et de grosses lunettes roses qui seront rapidement emportées par le rythme des premières mesures. Il est épaulé par une guitariste rythmique, mimi tout plein, genre latinos tressautante qui déplie ses doigts fins sur les cordes ; d’un bassiste maigrichon looké instituteur attardé style Costello ; un clavier sur-vitaminé qui danse sur son estrade autant qu’il ne joue et fait choir son ordinateur au début du set, rafistolé ensuite à grand renfort d’adhésif par un roady inquiet, et un batteur-cogneur.
Au milieu de la tourmente déclenchée par ses musiciens dynamiques, notre compositeur californien affiche une imperturbable sérénité, accroché à sa vieille guitare éraflée. Tout valdingue autour de lui avec une joyeuse énergie et Beck dirige cette entreprenante cacophonie avec malice, donnant le ton de sa musique, toute en cassure de rythmes et d’harmonies, assaisonnant cette musique syncopée et nerveuse de solos tranchants.
Sa voix relativement anonyme psalmodie des textes mystérieux, entre rapp et lecture sacrée, sur une rythmique à réveiller les morts. Poursuivant son chemin de traverse, le groupe nous délivre une étrange fusion des influences musicales de son leader : hip-hop, électro, blues et rock. Un artiste original et surprenant qui déclare ne pas être un véritable artiste pop et vouloir plus que tout « faire quelque chose avec David Bowie… un trésor vivant ». On est impatient de cette collaboration espérée. En attendant nous eûmes un concert propre et carré, ingénieux et malin, on ne demandait que ça !
-
Rififi chez les Mao colombiens
Les cinglés Mao de la forêt colombienne reconvertis dans le massacre d’otages et le trafic de pavot se sont trahis et les uns les autres et fait berner par l’armée colombienne semble-t-il, et voilà qu’une dizaine d’otages sont récupérés, dont Ingrid Betancourt, la nouvelle héroïne des Français.
Elle retrouve ses enfants après six années de détention dans l’avion français qui les a amenés en Colombie. On aurait pu imaginer lui laisser un peu d’intimité pour ce moment familial ! Que nenni, dictature de la communication, encore, et il y a des caméras qui font des gros plans sur les larmes et enregistrent ses premiers mots à ses enfants. Sur le journal de France 2 on voit même une caméra filmer une autre. Bon, la ménagère de moins de 50 ans sera rassasiée ce soir avec un peu d’émotion, et puis demain c’est le tour de France de vélo qui démarre alors on passera à autre chose.
Ceci étant dit, cette Ingrid force l’admiration, comme ses enfants d’ailleurs, toujours posés, toujours combattants. Ils ont obtenu ce qu’il fallait face à la bêtise préhistorique et sanglante des Mao de la jungle.
-
Sarkozy regarde-t-il vraiment la télévision ?
Sarkozy l’excité explique doctement qu’il ne voit pas vraiment de différence entre les programmes télévisuels du service public et ceux des chaînes privées. Euh… il est gentil le garçon mais s’il n’est pas capable de faire le tri entre « Sans aucun doute » et « Thalassa », entre « La Star academy » et « Ripostes » c’est qu’il y a vraiment un problème de fond avec ce personnage ! En fait il doit regarder le foute sur TF1 et le rugby sur France 2, là il est vrai que les similitudes sont frappantes.
-
Alcatel, un ex-fleuron à la dérive
Les analystes mondains se déchaînent contre la direction d’Alcatel Lucent démissionnaire pour cause de mauvais résultats et coupables de tous les maux de ce pauvre groupe de télécommunication en déconfiture. Il est vrai qu’à la relecture des papiers de la presse de l’époque, les avis étaient plutôt mitigés sur l’efficacité potentielle de la fusion Alcatel / Lucent. Cela étant dit c’est aussi sur la pression du marché (et de ses analystes visionnaires) qu’Alcatel s’est auto-démantelée de ses activités hors télécommunications. A l’époque c’était la mode du recentrage sur le core business qui était vantée dans les salons financiers. Peut-être qu’aujourd’hui les activités revendues auraient pu amener un peu de beurre dans les épinards en ces temps de disette ?
-
JO et bla-bla-bla
La presse n’arrête pas de nous ressasser la question de la pollution à Pékin qui risque de gêner les performances des musculeux nationaux aux jeux olympiques. Ah, quelle affaire ! Au moins sera-ce le même régime pour tout le monde. Et si le sprinter fait plus de 10 secondes aux 100 mètres, la face du monde n’en sera point changée.
-
Carla distribue
Incroyable : la Carla fait distribuer un exemplaire de son dernier disque à tous les ministres de la République réunis à l’Elysée en Conseil des ministres sous la présidence de son mari. Dans le genre mélange douteux entre vie privée et vie publique, il faut quand même oser, non ?
-
Tardieu Laurence, ‘Puisque rien ne dure’.
Sortie : 2006, Chez : . 120 pages de douleur et de tristesse : un couple perd sa fille de 6 ans, disparue jamais retrouvée, se sépare quinze ans pour affronter l’absence, chacun de son coté, chacun à sa façon. Et au bout de cette séparation elle, en phase terminale d’un cancer, le rappelle pour évoquer ensemble l’enfant disparue. Elle part sur ces souvenirs et lui retrouve le courage qui lui avait fait défaut tout au long de ces quinze années pour ramener sa fille au cœur de sa vie. L’écriture de Laurence Tardieu est précise et émouvante pour décrire l’indicible.
-
Chandernagor Françoise, ‘La voyageuse de nuit’.
Sortie : 2007, Chez : . Quatre sœurs se retrouvent pour accompagner leur mère jusqu’au terme de sa longue agonie. C’est l’occasion de se raconter leurs histoires, celles du passé qui s’entrecroisent avec le présent, entre Paris, Sidney et l’Ardèche. La vie d’une famille comme les autres qui voit passer le temps, raconté avec l’humour, parfois grinçant, mais toujours tendre, de l’auteur.
-
Rouaud Jean, ‘Des Hommes Illustres’.
Sortie : 1993, Chez : . La vie ordinaire de l’après 2ème guerre mondiale dans le Bretagne profonde, en plein remembrement foncier. Le chef de famille courre la région à bord de sa 403 de voyageur-représentant de commerce et rejoint femmes et enfants le week-end. Il meurt brusquement dans les bras de sa famille. Le style extraordinairement subtil de Rouaud, ironique et tendre, rend captivante cette histoire banale qui est le tomme II d’une suite romanesque en 5 volumes.
-
Lou Reed – 2008/06/28 – Paris la Salle Pleyel
Le film Berlin de Julian Schnabel est sorti à Paris en mars dernier et Lou est revenu à Paris avec son petit monde pour nous rejouer Berlin, le « disque punk ultime », Salle Pleyel… Rien à redire ou à changer par rapport à l’an passé, le concert s’est déroulé sur le même sombre tempo. Lou est toujours Lou, jeans et T-shirt brun, même moue boudeuse, toujours cette morgue désenchantée, une nouvelle guitare looké argentée-réfléchissante avec une espèce de cercle-poignée creusé dans la caisse, mais toujours cette voix poignante au service de compositions éternelles.
Le rappel a légèrement divergé du Palais des Congrès avec Rock ‘n’ Roll ainsi qu’une sublime et émouvante chanson (inconnue du chroniqueur) The Power of the Heart.
Le rédacteur du programme est particulièrement lyrique, plutôt habitué à Verdi qu’à l’underground : « de fait, Lou Reed n’explose pas mentalement, il implose artistiquement… »
Si Lou Reed repassait demain il faudrait y retourner. Il nous attire sans fin comme seuls les immenses artistes peuvent nous aimanter.
-
Les économistes de plateaux télévisés
Marc Touati, « économiste » mondain dans les salons du VIIIème arrondissement, à la radio, à la télé, et accessoirement chez Global Equities nous explique sur son nouveau site web www.stoptrichet.com que la banque centrale européenne ne comprend rien à l’économie alors que lui Touati 1er sait bien que l’inflation n’est pas un risque car elle s’éteindra quand le cours de matières premières descendra, autant dire quand les poules auront des dents !
Le Touati a intégré Global Equities en décembre 2007, société de services dont le site internet nous apprend que les métiers sont les suivants :
FRONT OFFICE : UNE ARCHITECTURE TRÈS OUVERTE
A l’écoute des besoins de nos clients, nos équipes IT savent adapter aux mieux notre architecture de négociation afin d’interfacer facilement toutes les plateformes. Nos systèmes de trading s’appuient sur les nouvelles normes FIX-Protocol. Nous pouvons, ainsi, vous proposer d’accéder directement à nos environnements de trading depuis votre propre architecture. De plus, nos algorithmes de trading nous permettent de travailler au mieux vos exécutions.
BACK OFFICE : DES RETOURS D’EXÉCUTIONS PERSONNALISÉES ET AUTOMATIQUE
Nos équipes d’ingénieurs développent et adaptent au cas par cas des formats d’échange de fichiers spécifiques en fonctions de vos besoins. Les contraintes règlementaires de la MIF nous ont amené à développer un ensemble d’outils d’audit et de rapports personnalisables au cas par cas. Nous sommes toujours à l’écoute de vos besoins.
UN SUPPORT SUR MESURE
La disponibilité de nos ingénieurs permet d’avoir une grande réactivité. La pluralité de compétences de notre équipe IT nous permet de répondre efficacement, quelque soit la situation.
Parce que nous voulons apporter à nos clients le maximum de nous même, nous avons redessiné très récemment toute notre architecture technique.
Extrêmement moderne et issue d’une réflexion très aboutie, l’architecture technique de notre Système d’Information a reçu le premier prix de l’innovation technologique 2008, décerné par « 01 Informatique » et « BFM »Bref, le genre de sociétés dont les excellents conseils et prévisions ont mené la planète finance où elle en est aujourd’hui ; sans doute pas les mieux placées pour se poser en penseurs de l’économie. Par contre, de grandes compétences pour communiquer et se faire délivrer des prix de pipeauterie.
-
Désastre au Zimbabwe
Mugabe, dit « Bob », dictateur très âgé du Zimbabwe a bien mené son coup et se débrouille pour se retrouver candidat unique au deuxième tour des élections présidentielles de son pays ruiné. Il a tout de même réussi à énerver, même Mandela qui y est allé de son communiqué contre Bob, soutenu malgré tout par le reste de l’Afrique.
-
Björk – 2008/06/25 – Paris l’Olympia
Björk a fait repasser son Volta Tour par l’Olympia ce soir pour y filmer un DVD de cette tournée qui se termine. Un show assez similaire à celui de Rock en Seine l’an passé mais, loin des grands espaces de Saint-Cloud qui donnaient une dimension galactique à sa musique, quelle plaisir de revoir la petite fiancée de Paris dans un environnement si convivial, on se croirait dans notre salon au coin du feu pour profiter de cette personnalité musicale exceptionnelle, juste pour nous ! Et ce fut un assaut de couleurs et d’énergie. Une symbiose toujours étonnante entre la tradition du clavecin et la modernité d’incompréhensibles machines à sons, avec comme pont entre les deux, ce lutin créatif et tressautant. Son corps et sa voix semblent directement branchés sur les ordinateurs de ses musiciens, elle mime les rythmes de leurs machines en cisaillant l’air de ses avant-bras tel un guerrier samouraï au combat de sabre.
Elle entre sur scène habillée d’un collant argenté porté sur une robe chasuble aux couleurs de l’arc-en-ciel, comme le maquillage qui orne son front : guerrière, définitivement guerrière ! Puis au milieu du show, elle revient démaquillée, vêtue de froufrous roses. Comme l’an passé elle termine sur Declare Independance et scande «Make your own flag/ Raise youy flag » devant un public médusé. Je ne suis pas bien sûr que le message politique ne soit pas aussi une incantation à affirmer l’indépendance de sa propre personnalité, mais ce n’est pas grave, quelques spectateurs brandissent le drapeau tibétain en référence à son concert de Shanghai où elle a complété le refrain d’un « Free Tibet » retentissant. Un hurluberlu pavoise le drapeau libanais, cela ne peut pas faire de mal.
Comme dans son interview de 2007, elle laisse le choix de l’interprétation à son public qui s’égaye sur le boulevard des Capucines :
« Declare Independence is very confrontational… For me, every time its starts I just burst laughing. I’m finding a lot of people don’t take it that way, which is okay. I seem to have a warped sense of humor that me and my three friends can understand, it’s very local. This one dress, for example… But I guess it’s sort of taking the piss of being myself, feeling that confrontational. I wanted the lyric to be a mix of like if you’re saying to your friend, who happens to be going out with a terrible boyfriend, and you say to the girl, « Declare independence ! Don’t let them do that to you ! » [laughs] I just thought it’s so extreme, and so ridiculous to say. You know, « Make your own stamp ! Start your own currency ! »
And on the other hand, you can take that concept completely different. There’s this big thing you hear in the papers always in Iceland, that we were a Danish colony for like 600 years, and we got independence only half a century ago. And there’s still two Danish colonies, which is Farore Islands and Greenland. They’re still trying to get independent, and it’s just not happening. Greenland almost got independent, but then the Danish found oil there, so… It’s not gonna happen. [laughs] It’s sort of maybe a little bit of an anthem written to Greenland. » source : interview XFM, 05/04/2007
Sur le grimoire posé sur le clavecin est écrit : « Music donnum Dei ». On ne saurait si bien dire !
00. Intro – Brennið Þið Vitar/ 01. Earth Intruders/ 02. Hunter/ 03. Immature/ 04. Joga/ 05. I See Who You Are/ 06. Pleasure Is All Mine/ 07. Pagan Poetry/ 08. Vertebrae By Vertebrae/ 09. Where Is The Line/ 10. Who Is It/ 11. Oceania (Instrusmental)/ 12. Desired Constellation/ 13. Army Of Me/ 14. Innocence/ 15. Triumph Of A Heart/ 16. Bachelorette/ 17. Vökurö/ 18. Wanderlust/ 19. Hyperballad/ 20. Pluto
Rappel : Declare Independance
-
Les amis du président
Après Bigard chez le pape, le président Sarkozy emmène Arthur en voyage d’Etat en Israël. Tout ceci est quand même affligeant. N’y a-t-il pas plus représentatif de la France qu’un animateur de télé-poubelle ? On ne manque tout de même pas d’intellectuels proches d’Israël qui auraient sans doute fait meilleur effet à la Knesset ! Bientôt il va prendre avec lui des pousseurs de ballons pour représenter la République ? On imagine Ribéry à Westminster ! On aimerait bien savoir le rationnel communiquant ou politique qu’il y a à trimballer de tels personnages dans les avions présidentiels.