Le Kosovo déclare son indépendance, poussé par l’Union européenne. Le peuple slave (Serbie et Russie notamment) s’y oppose. On se souvient de la réaction mitigée du gouvernement français lorsque les pays du Pacifique votaient à la tribune des Nations Unies pour l’indépendance de la Polynésie française ou de la Nouvelle Calédonie. On imagine sans trop de difficultés la réaction du Roi d’Espagne lorsque Moscou prôna l’indépendance du Pays basque espagnol… Bref, le Kosovo grand comme deux départements français se veut indépendant, après le Monténégro à peine plus petit. Tout ceci est un peu surréaliste mais sans doute inévitable. Tito doit s’en retourner dans sa tombe !
Blog
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Règlement de comptes à N’Djaména
Stupeur et consternation chez les bonnes âmes du développement démocratique de l’Afrique, et du Tchad en particulier. Il semblerait qu’Idriss fort de sa victoire (assistée par l’armée française) contre ses rebelles, aient arrêté quelques opposants. Est-ce possible ? Oublie-t-on également que de Gaulle embastilla Salan et sa bande après le putsch des généraux d’Alger ? Evidemment ils n’ont pas été massacrés à la Santé comme risquent de l’être les opposants tchadiens dans les bas-fonds de N’Djamena. Ils avaient choisi leur adversaire, général certes, mais démocrate dans le fond ! On ne peut sans doute pas en dire autant de tous les galonnés africains, pourtant souvent formés à Saint-Cyr.
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L’opinion publique éphémère
La presse et la politicaille glosent sur la baisse de popularité de notre hyper-agité du ciboulot, le président Sarkozy. Pas un mot pour souligner l’éphémère de l’opinion publique, pas plus pour rappeler qu’en mars 1944 le peuple de Paris chantait Maréchal Nous Voilà pour accueillir Pétain dans les rues de la capitale alors que quatre mois plus tard la même opinion publique acclamera de Gaulle comme libérateur de la Nation. Ephémère, on vous dit, éphémère. L’électeur a la mémoire aussi courte que la vue de l’analyste géopoliticien mondain qui n’aime rien tant que conjecturer sur l’inutile.
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Catastrophe à Neuilly
C’est la crise des banlieues à Neuilly ! Comment va-ton s’en sortir ? C’est rigolo comment les mauvais réflexes politiques franchouillards resurgissent malgré les grands discours sur le gouverner autrement. Quel symbole de puissance, quelle manifestation érectile, que de parachuter quelque godelureau à la tête d’une municipalité ou d’un ministère ! C’est si bon qu’on n’arrive pas en s’en empêcher, même en 2008. Seulement quand ça ne marche pas il faut avaler son chapeau, et celui de Neuilly semble peu digestible…
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Psychodrame à Neuilly
Psychodrame non-évènementiel à Neuilly sur Seine. Un certain Martinon, illustre énarque inconnu, véritable tête à claques, arrivé dans les bagages de Sarko, bombardé porte-parole de la présidence puis parachuté candidat tête de liste UMP à Neuilly vient de se faire débarquer de ladite liste par ses colistiers y inclus le fiston Sarkozy, bellâtre aux cheveux longs et blonds, dont le seul programme semble être de maintenir l’ondulation savante de sa chevelure. La presse s’empare de cet évènement majeur pour faire la nique au président qui dérive dans les sondages entre deux attitudes agressives à son égard.
Resituons les choses : la France et le monde se moquent de savoir qui sera maire de Neuilly, et encore, ne parle-t-on ici que du candidat UMP. Sarko devrait se montrer indifférent au résultat des élections municipales puisque l’impact sur son propre pouvoir d’une défaite serait quasiment nul. Il risque seulement de s’énerver lorsque Fabius-qui-a-couché-avec-Carla ne manquera pas de demander sa démission sur les ondes avec son air son air professoral. Mais les maires ne votent pas les lois et ont une capacité de nuisance plutôt faible. Donc pas de quoi en faire un drame et passons au sujet suivant.
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Changement d’époque au Chelsea Hotel
Stanley Bard, fondateur et animateur du Chelsea Hotel de New-York, est débarqué par ses actionnaires. Après le CBGB fermé il y a quelques mois c’est un autre mythe du New-York underground qui s’efface pour cause de rentabilité insuffisante. Andy Warhol, Lou Reed, Patti Smith, Arthur Miller, Jean Baudrillard, William Burroughs, Milos Forman, Denis Hopper et tant d’autres ont été accueillis par Stanley pour y créer cette culture urbaine et poétiquequi irrigue nos veines.
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Le Tchad reconnaissant
La presse s’émeut de savoir si l’armée française a soutenu le régime tchadien contre la rébellion : quelqu’un en doutait ? Reconnaissant, Idriss envisage de gracier les zozos de l’arche de Zoé.
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A la soupe !
Toutes les corporations passent à l’Elysée pour faire la manche. Comme toujours les périodes électorales sont favorables à la générosité des puissants alors chauffeurs de taxi, retraités, pêcheurs, industriels, c’est la ruée sur les derniers sous d’un Etat « aux caisses vides ».
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Morrissey – 2008/02/04 – Paris l’Olympia
Morrissey, crooner de légende sort un album best of et passe à Paris en faire la promotion. L’Olympia est comble, le chanteur britannique y a toujours connu un succès d’estime, initié avec les The Smiths qui bercèrent toute une génération d’adolescents mélancoliques. Sa carrière solo l’a vu évoluer sur une route plus flamboyante et raisonnée, ponctuée de quelques disques merveilleux de romantisme et de subtilité.
Ce soir il arrive en pantalon-chemise noirs et cravate argentée pour démarrer I’m Throwing My Arms Around Paris, c’était bien le moins qu’il puisse faire. Cette chanson est annoncée pour un disque dont la sortie est prévue à la fin de cette année. Un genou à terre il déclame
I’m throwing my arms around all of Paris because only stone and steel accept my love
I’m throwing my arms around Paris because nobody wants my love
Nobody wants my love
Nobody needs my love
Nobody wants my love
Yes you made yourself plain
Yes you made yourself very plain.Ne pleure plus Morrissey, Paris continue à t’aimer, pour toujours et à jamais. Dès les premières vocalises du Moz, l’Olympia fond de tendresse et ne boudera pas son plaisir jusqu’à la fin d’un show qui ne fut pas d’ailleurs pas excessivement long. Jouant devant un excellent groupe il passe en revue l’ensemble de sa carrière, période Smiths y comprise bien entendu. A défaut de nous dévoiler trop de nouveautés musicales, il fait un peu le clown balançant, comme toujours, de grandes ondulations dans le fil de son micro qui serpente sur la scène. On croirait un dresseur de lions faisant claquer son fouet devant une fosse qui en l’occurrence n’est pourtant pas pleine de fauves mais bien au contraire de fans énamourées défaillant lorsque Morrissey passe son micro aux premiers rangs. Il s’entend rappeler l’importance que sa musique représente dans le cœur de ces fans qui s’attirent même quelques moqueries de leur héros. Il leur enverra quelques chemises trempées de sueur pour se faire pardonner… L’embonpoint venu avec le succès ne l’empêche pas une pause yogi les pieds en l’air durant le long final instrumental de Life is a Pigsty.
Un peu cabot le Moz ! On le savait mais cela passe mieux avec de nouvelles compositions. Le concert est malgré tout un excellent mais éphémère moment. Le professionnalisme des musiciens, la voix envoûtante du leader et la subtilité de la musique rattrapent de petites fautes de goût du héros.
Il reste à attendre le prochain disque en se demandant si ce concert était vraiment indispensable
Première partie: Girl in a Coma assure la première partie.
Playlist : I’m Throwing My Arms Around Paris, How Soon Is Now?, Last Of The Famous International Playboys, Stop Me If You Think You’ve Heard This One Before, That’s How People Grow Up, Mama Lay Softly On The Riverbed, The Loop, Sister – I’m A Poet, Death Of A Disco Dancer, Irish Blood, English Heart, All You Need Is Me, Life Is A Pigsty, Stretch Out And Wait, I Just Want To See The Boy Happy, Billy Budd, The World Is Full Of Crashing Bore, Tomorrow, Something Is Squeezing My Skull, Please- Please- Please Let Me Get What I Want Encore : First Of The Gang To Die
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« Transition démocratique » au Tchad…
La « transition démocratique » se poursuit au Tchad, cette fois-ci avec mortiers et chars d’assaut dans les rues de Ndjamena. Tout ce matériel va bientôt tomber en panne et les guerriers tchadiens vont retrouver la Toyota plateau avec affut de mitrailleuse à l’arrière pour les grands espaces, le couteau pour la guérilla urbaine dans les quartiers. Ils vont se parler entre hommes du désert et on verra bien qui est le plus fort !
Comme prévu, le représentant de la rébellion à Paris fait de la ventilation en accusant la France de soutenir Idriss et en menaçant de bombarder l’aéroport. Il faut se méfier car c’est peut-être le futur vice-président. Donc autant le laisser ventiler tranquillement sans trop le contredire…
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« Abysses » au Muséum d’histoire naturelle
Très intéressante exposition Abysses au Muséum d’histoire naturelle du Jardin des Plantes. Des photos incroyables de mystère et de beauté de la faune et la flore dans grands fonds marins. Des explications vulgarisées à la portée de tous sur ce foisonnement de vie que la recherche est en train de découvrir dans ces immenses profondeurs où tout n’est que pression insupportable, noir absolu, oxygène à peu près inexistant, absence de nourriture, mais malgré cela des créatures aux formes étranges y survivent en faisant preuve d’une capacité d’adaptation à ce milieu hostile.
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Mariage princier
Incroyable : le président Sarkozy a fini par marier Carla Bruni! Deux mois après leur rencontre, ça tourne au roman de gare. On a du mal à imaginer que la fiancée des rockers vire ainsi sa cuti pour un politicard mais ainsi vont les mystères de l’amour.
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Rififi au Tchad
Les rebelles tchadiens seraient déjà arrivés à Ndjamena et assiègeraient Idriss dans son palais présidentiel. L’armée française intervient… pour évacuer les ressortissants français. L’Histoire se recommence sans fin et nos gouvernants d’aujourd’hui restent aveugles à ses enseignements.
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Mais quel sens ont encore ces expéditions postcoloniales ?
On dirait que c’est un fait exprès, la France avait à peine réannoncé le retour en masse de son armée au Tchad (qu’elle n’a jamais vraiment quitté) et en Centrafrique dans le cadre de la sauvegarde du Darfour qu’un changement politique s’annonce à Ndjamena, par les voies et moyens habituels dans cette région, c’est-à-dire un coup d’Etat militaire. Comme d’habitude et quoi que fassent les trouffions français ils seront critiqués par les deux bords, rebelles et autorités en place. Si l’armée française reste dans ses casernes, les rebelles devraient l’emporter et Idriss Deby accusera Paris de ne pas l’avoir soutenu, si au contraire l’armée envoie quelques Mirages et missiles (au frais du contribuable français) sur les rebelles, le Soudan qui les soutient et les rebelles eux-mêmes accuseront la France d’une ingérence intolérable dans les affaires intérieures du Tchad. Le nœud gordien de la Françafrique toujours solidement noué !
Accessoirement on comprend mieux pourquoi Idriss, grand seigneur, a accepté si facilement le rapatriement en France des zozos de l’Arche de zoé.
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Trop c’est trop
Une avancée humaniste qui permet de reprendre espoir en l’avenir de l’Homme ! Alors que la grande escroquerie de la vente des droits télévisuels du fouteballe est remise aux enchères, il semble que les enchérisseurs ne soient plus très enthousiastes pour aligner des centaines de millions d’euros et payer à prix d’or une bande de brutes anabolisées et acculturées ; l’appel d’offres n’a pas été attribué faute de prix « satisfaisant » pour les dirigeants du fouteballe franchouillard. Le marché semble retrouver le chemin de la raison. Ouf !
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Fraude et petits arrangements
Le Monde s’est procuré les procès-verbaux de garde à vue du trader fraudeur de la Société Générale. Mais comment font-ils pour récupérer ces documents ? Ils ne vont quand même pas les voler au commissariat de police ?
Il en ressort que le garçon avait la folie des grandeurs et a voulu frimer auprès de ses camarades de classe qui le toisaient de haut. Résultat des courses 5 milliards de pertes et une banque de 130 000 employés au bord du gouffre. Merde, un gamin de 30 ans qui réussit une si gigantesque malversation, le record va être difficile à battre !
Lire aussi : Une escroquerie majeure à la Société Générale
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Protection contre libéralisme
Les chauffeurs de taxi bloquent les villes par crainte de la mise en œuvre des recommandations Attali qui suggèrent de déréglementer ce secteur protégé par la délivrance de licences. Les coiffeurs s’inquiètent aussi. Information prise auprès d’un coiffeur à l’issue d’une coupe, on apprend que leur réglementation consiste en l’obligation de présenter un diplôme. Si l’on en juge par le nombre de salons de coiffure dans les rues de Paris, la protection de la profession n’a pas l’air trop stricte ! La France n’est pas facile à gérer, on devrait pouvoir quand même se poser tranquillement la question s’il est utile de maintenir la protection des coiffeurs et des chauffeurs de taxi, pour les consommateurs comme pour les prestataires de ces services.
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Dépression au-dessus de la banque
Les traders de la Société Générale seraient déprimés, certains ont été vus en larmes devant leurs écrans. Une cellule d’assistance psychologique a été mise ne place pour ces divas au cœur tendre. Les pertes abyssales de leur banque devraient entraîner la fonte de leurs bonus, sans parler de la participation des employés du guichet. Le management se demande comment payer ces bonus malgré tout pour éviter l’hémorragie.
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Rififi à la Société Générale
Un jeune employé de banque modèle est mis en examen et se retourne contre son employeur en justifiant certes avoir détourné les procédures mais pas piqué dans la caisse ! Les syndicats en sont presqu’à prendre sa défense arguant que lorsqu’il y a des gains on félicite les patrons mais si ce sont des pertes on flingue les employés. On croit rêver !
Voilà un golden boy de rencontre qui a joué avec les sous des déposants à des hauteurs vertigineuses (des engagements de 50 milliards d’EUR… le déficit budgétaire de la France) encore jamais atteintes, qui a ruiné sa banque avec une perte abyssale (va-t-elle survivre ?) et qui nous la joue « c’est pas moi c’est l’autre ».
Eh garçon, il faudrait voir à assumer ses actes à défaut d’avoir le sens des réalités ! On en saura plus dans les prochaines semaines sur les détails techniques des opérations.
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L’éternel retour du colonisateur
La France réinvestit le Tchad et la Centrafrique avec 2 500 soldats pour couvrir les opérations humanitaires au Soudan. Nous n’arrivons à quitter ces pays qui pourtant ne veulent pas de nous. Chaque départ définitif, sous couvert d’acte de décès de la Françafrique, annonce un retour probable. Une raison d’Etat, sans doute, qui dépasse l’entendement.