Raymond Barre est mort. Comme tous les hommes politiques qui ont dit la vérité aux français il n’a jamais été élu à la fonction suprême. Il a été l’auteur de quelques perles comme « si les corses veulent leur indépendance, ils peuvent la prendre ». Dieu merci, la presse se concentre sur le vrai sujet du jour, la retraite de Guy Roux, un footeux populiste qui va donc cesser d’entraîner on ne sais plus quel club de foot-balle dans la France profonde. De profundis !
Blog
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Démagogie de la baballe
La pensée du jour revient incontestablement au député socialiste Philippe Martin qui termine sa chronique dans Libération par cette inoubliable référence à l’ovalie comme modèle de réconciliation pour le PS :
« A la veille de l’ouverture de la coupe du monde de rugby, ajoutons-y l’utilité pour les socialistes de s’inspirer des valeurs de ce jeu où le « vivre ensemble » est la clef du succès et où l’on gagne, même lorsque l’adversaire est redoutable, en faisant preuve d’humilité et de respect, d’amitié et de sens du sacrifice, bref de fraternité. ».
Heu… il n’a jamais vu la tête des joueurs de rugby après un match le Martin ! Il sort d’où celui-là ? Tu parles d’une fraternité le rugby ! Une bande de musculeux anabolisés qui se massacrent à coups de crampons pendant 90 mn sur une pelouse face à un troupeau de gnous hurleurs et imbibés, puis se murgent à la bibine pendant la troisième mi-temps quand ils ne posent pas à moitié nus pour des calendriers douteux. « Mondial de rugby, Mondial des abrutis » titrait Charlie-Hebdo la semaine dernière, la référence me paraît plus appropriée.
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Retour sur le pouvoir maoïste au Cambodge
Une série de passionnantes émissions sur France Culture accompagne le café du matin depuis plusieurs jours : l’Histoire des quatre années Khmères rouges au Cambodge entre 1975 et 1979, ou comment ce régime est arrivé au pouvoir, l’a exercé, l’a plus ou moins quitté et n’a toujours pas rendu compte du massacre d’un tiers de sa population en relativement peu de temps. Il s’est agi de la mise en œuvre de la Vraie Révolution, telle que même Mao l’a rêvée sans arriver à l’appliquer en Chine. La Révolution pure !
Ces quatre années dépassent l’entendement : la ville de Phnom Penh vidée de ses deux millions d’habitants le jour de sa libération par les Khmers rouges (2 millions d’habitants expulsés en une journée !!!), le peuple ancien composé des bons paysans et le peuple nouveau des mauvais citadins pollués par l’Occident. Tout ce petit monde envoyé dans les rizières, l’esclavage, la famine, les camps de rééducation, les millions de morts, l’Organisation Angkar, anonyme et toute puissante (pendant les deux premières années le nom des dirigeants du pays restera inconnu, une première dans la diplomatie internationale !) décide de tout. La fermeture totale du Royaume à toute influence externe en dehors de la Chine qui ne ménage pas son soutien à cette expérience révolutionnaire et qui accueille d’ailleurs le prince Sihanouk quelque peu dépassé par les évènements.
L’aveuglement du reste du monde, médias comme politiques, personne n’a cru à ce qui se passait : le massacre idéologisé et industrialisé des cambodgiens par d’autres cambodgiens, fomenté par une clique maoïste, en partie formée par l’Université française (Khieu Samphan a soutenu sa thèse à la Sorbonne dans les années 50, détaillant grosso modo le programme polico-économique qu’il mettra en œuvre avec L’Angkar) germé sur le fumier de la guerre civile et des guerres sud-asiatiques attisées par l’Occident en lutte contre le communisme.
C’est le Vietnam, ennemi historique du Cambodge, qui mettra fin à l’expérience sanglante. Du coup, la Chine et les Etats-Unis, ennemis historiques du Vietnam soutiendront longtemps la représentation Khmer rouge à l’ONU pour éviter d’y accueillir un représentant cambodgien provietnamien ! Grandeur et décadence de la politique internationale.
Le plus incroyable est que le pouvoir actuel provietnamien reste plus ou moins issu du régime Khmer rouge et que cela ne dérange personne. Ieng Sary et Khieu Samphan, Frères n° « 3, 4 ou 5 » de l’Angkar coulent des jours paisibles à Phnom Penh en assistant goguenards à la constitution d’un Tribunal international pour juger les crimes contre l’Humanité Khmers rouges, jugement dont personne ne veut, ce qui laisse douter de la tenue d’un procès avant la disparition des derniers protagonistes vivants. Jacques Vergès est bien entendu déjà sur les rangs pour défendre Khieu Samphan… En attendant, le peuple Khmer vaque à ses occupations et gère ses traumatismes. Dans les campagnes, comme au Rwanda, les anciens tortionnaires cohabitent avec les survivants, sans trop de problèmes semble-t-il.
Cette Histoire est proprement incroyable, et tout se passait dans les années 70, si près. La seule leçon à en tirer : livré à lui-même, laissé à la merci de l’idéologie et sans contrôle démocratique, l’Homme laisse libre cours à sa noirceur et n’est pas capable de réfréner ses ambitions de domination et ses instincts sanguinaires. C’est malheureusement un axiome confirmé quel que soit le continent.
Depuis le régime cryptocommuniste au pouvoir a rétabli une république populaire moitié mafieuse, moitié capitaliste qui n’a pas vraiment sorti le pays de ses démons passés. Le peuple bouddhiste continue à méditer dans ses rizières sur l’une de ses rengaines favorites :
Quand tu entres dans la rivière, le crocodile t’attend ; quand tu montes sur la berge c’est le tigre qui t’attend !
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« Océanopolis » à Brest
Visite du musée « Océanopolis » à Brest avec son intéressant aquarium et ses bassins Tropical, Polaire et Tempéré. Déjeuner sur le port face à l’embarcadère pour Molène et Ouessant tourné vers l’océan ; les bureaux des compagnies maritimes, les sociétés d’entretien de bateaux, les douanes… se succèdent sur les quais. Les grands navires sont chargés et déchargés par des grues gigantesques. Nous sommes sur l’Atlantique, alors le temps est plutôt gris, les rafales de vent font vibrer les structures des hangars, les Bars du Grand Large servent de la bière au tonneau. Plus loin la silhouette du porte-avions « Clémenceau » achève de rouiller dans la rade militaire dominée par un fort majestueux.
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Le destin de Romain Gary
A l’écoute des entretiens de Romain Gary sur France Culture en 1969, juste à la sortie du roman « Adieu Gary Cooper », un livre culte de notre post-adolescence. Il parle de ses mille vies passées : exilé russe-résistant-pilote de la RAF-diplomate-cinéaste-metteur en scène, et de sa volonté aujourd’hui de poursuivre une quête intérieure grâce à sa vie d’écrivain qui suffirait à son bonheur au-delà des conquêtes et des kilomètres sur la planète. Il dit :
Je considère que le bonheur est incompatible avec une multiplicité de vies.
Il prédit qu’il ne vieillira pas vieux. Il se suicide en 1980, un an après la mort dans les mêmes conditions de Jean Seberg, l’actrice américaine qui fut sa femme.
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Crise financière et jugeotte
Le Canard Enchaîné cette semaine rappelle ingénument que Jean-Claude Trichet, ci-devant gouverneur de la Banque centrale européenne, affirme depuis des lustres qu’un système où la richesse mondiale croît en moyenne annuelle de 5% mais où les marchés financiers exigent des entreprises une rentabilité de 15% et la masse des crédits augmente de plus de 15%, un tel système donc, court au krach financier. En d’autres termes, l’effet de levier si cher à nos analystes est en train de nous en mettre un coup (de levier) sur la tronche. Un peu de bon sens ferait du bien à tout le monde.
Il nous revient d’ailleurs que ces banquiers centraux avaient été qualifiés de « gnomes de Frankfort » par Juppé le Raide lorsqu’il était au pouvoir, en référence aux « gnomes de Zurich » de de Gaulle. Il avait fait encore très fort notre Juju favori, tout en finesse et en démagogie. Trichet est d’ailleurs régulièrement voué aux gémonies par notre politicaille nationale, surtout en période électorale. Il semble toutefois qu’il ne dise pas que des idioties, tout particulièrement lorsqu’il parle des déficits français.
Le plus ubuesque dans la crise actuelle est qu’elle est partie de la défaillance, en voie de généralisation, de ménages plutôt défavorisés qui n’arrivent pas à rembourser leurs banques qui entre temps ont laissé libre cours à leur infinie créativité pour titriser et refourguer leurs créances à droite à gauche. Les financiers ont cru pouvoir rendre solvables des ménages pauvres par le biais d’instruments financiers auxquels personne ne comprend rien. Les riches y ont laissé leur jugeote et vont y perdre quelques plumes.
La nouvelle du jour est que les pauvres sont toujours pauvres, et donc risqués pour leurs prêteurs qui vont l’apprendre à leurs dépens. Comme le disait Snoopy :
Il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade !
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Le désespérant suivisme d’analystes financiers de rencontre
Les soi-disant analystes financiers découvrent que les Etats-Unis sont surendettés et leurs ménages les plus défavorisés engagés dans des prêts immobiliers à taux variables les menant à la faillite. Eh bien, quelle surprise ! Les Etats-Unis endettés ? On apprend ça à l’école, premier cours d’économie : la fin du Golden Exchange Standard qui dû être officialisé par Nixon dans les années 60/70 lorsqu’il a mis fin à la fiction de la libre convertibilité du dollar US avec l’étalon-or !
Alors les soi-disant analystes qui ont dû lire les livres d’économie de leurs enfants réinventent soudainement le fil à couper le beurre et matraquent les marchés financiers de leurs prévisions panurgistes. Nous sommes dans une phase de consolidation nous disent-ils. On adore lorsque les analystes financiers nous parlent de consolidation voire de correction. Cela veut dire généralement dans la langue des petits épargnants : baisse des cours que les analystes/spécialistes n’avaient pas anticipée !
Il s’agit de quoi avec cette crise du subprime ? En gros, un ménage plutôt défavorisé achète une maison au-dessus de ses moyens grâce à un crédit à taux variable à un moment où les taux sont bas. La banque qui a une créance sur ce ménage défavorisé vend sa créance à une banque d’affaires qui la transforme en titres négociables qu’elle refourgue en bourse après les avoir qualifiés d’investissement sûr puisque assis sur une propriété immobilière (hypothéquée qui plus est). Lorsque les taux montent et la valeur de l’immobilier baisse, l’emprunteur initial de peut plus rembourser son crédit et sa maison qui a baissé de valeur, saisie par le prêteur, ne peut plus compenser la créance. C’est le boxon et le château de cartes s’effondre. Nous en sommes là !
Les journaux nous ramènent leurs économistes mondains de service, les de Boissieu, Fitoussi et autres Touati qui, au sortir de leurs salons pour grands penseurs, nous gratifient de formules majeures telles que :
Le marché cherche ses repères : il va rester très volatil dans les jours voire les semaines à venir.
Bon, nous voilà bien avancés.
– Eh bonjour Monsieur le Marché ! Comment ça va ce matin ?
– Ah, pas bien fort Mme. Michu, pas bien fort ! Je cherche mes repères figurez-vous. Je les ai perdus et je ne sais plus où les retrouver. Que vais-je donc devenir sans mes repères Mme. Michu ?
– Ahhhhhhhhh ! Mon pauvre Monsieur le Marché, allez donc voir au bistrot chez Dédé, je crois que vous trouverez vos repères au comptoir. En attendant j’vous mets une livre de carottes, ça favorise la réflexion ?
« Le marché cherche ses repères… » !!! On croit rêver !!! Comment peut-on commettre d’aussi irréparables platitudes ? Mais bougres de têtes de nœud c’est vous les analysants qui êtes censés jalonner le chemin du marché des repères nécessaires à sa bonne compréhension par les investisseurs, petits et grands, tels les lampadaires au bord d’une route qui développent leurs halos de lumière rassurante et salvatrice. Il y a quelques données basiques qui devraient germer dans vos cranes d’œuf : quand tout un système repose sur l’endettement et que personne n’épargne, c’est risqué et donc pas durable, et d’une ; deuxio, les bénéfices ne peuvent pas croître indéfiniment plus vite que les ventes, sinon le plancher rejoint le plafond et on se retrouve en bouillis au milieu. Ce n’est pas compliqué quand même ! Mais si le marché cherche ses repères alors évidemment l’analyste est désorienté et n’a plus la tête à consacrer à des choses simples.
Heureusement qu’ils ont fait des études supérieures ces économistes aux petits pieds. Les uns pronostiquent une baisse des taux quand les autres prévoient leur envolée. Cela relève du Café du Commerce du coin de la rue au départ du quinté-plus de Longchamp. Le maquignon dans son marché à bestiaux de la France profonde a probablement une meilleure appréhension du capitalisme réel que ces divas en voitures de luxe.
En attendant, Oyé Oyé petits épargnants, suivez vos intuitions et votre bon sens, non uniquement les conseils déclarés de ces ahuris médiatisés. N’oubliez pas que le marché cherche ses repères… !!!
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La retraite apaisée
A l’écoute des grands débats contemporains de France-Culture en faisant la vaisselle : ce soir le sujet porte sur le vieillissement de la population. Les sociologues de haute volée qui dialoguent notent en passant qu’un des moyens pour saborder une retraite tranquille est de multiplier les divorces pendant sa vie active, sources de pensions alimentaires sans fin et d’explosion exponentielle des dépenses ménagères. Pour une vieillesse paisible les vieux votent pour la paix dans les couples !
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Clinquant et Cie
Rigolo : l’hebdomadaire Marianne signe un article cette semaine sur le côté nouveau-riche-clinquant du Sarko. C’est vrai qu’il donne matière à sourire : Ray-Ban Aviator, brushing de star, montre Breitling lourde et grosse, cigares de pédégés, stylos Montblanc en argent massif. Bref, du Bernard Tapie en à peine plus distingué. Sans parler des vacances tape-à-l’œil. Il est des positions au sommet de la République où un peu de discrétion et de modestie ne nuirait pas à la popularité.
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Tintin
Un étudiant congolais veut porter plainte contre Tintin au Congo pour racisme et autres billevesées ; et faire interdire la bande dessinée : la culture belge frémit !
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D’un bord à l’autre
Lustiger est enterré aujourd’hui. Il est présenté partout comme un homme bon et fort en gueule, humain avec une grande élévation spirituelle. Très bien, il a sûrement été tout ça. Mais les médias nous serinent que malgré sa conversion du judaïsme au catholicisme à 14 ans il n’a rien renié ! Comment ça il n’a rien renié ? On croit rêver ! Il a quand même changé de crèmerie.
Bon, ce n’est pas grave, c’est un peu comme un dirigeant socialiste qui rentre dans le gouvernement Sarkozy, il passe d’un dogme à l’autre, c’est tout.
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Ancien testament vs. Nouveau
Beaucoup de « grands hommes » nous quittent ces derniers temps : Antonioni, Bergman, Henri Amouroux, le cardinal Lustiger. Ce dernier est présenté comme le grand réconciliateur des juifs et des catholiques et salué pour cette œuvre de salut public. On doit avouer n’avoir jamais vraiment bien compris ce qui séparait les uns des autres, sinon une histoire d’ancienneté d’un testament, voire d’un Jésus venu ou attendu.
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En Côte d’Ivoire
L’évènement vaut que l’on s’y arrête : la Côte d’Ivoire serait en train de retrouver le chemin de la paix, presque toute seule, et en tout cas sans le secours de ses anciens colonisateurs. C’est sans doute un gage de succès. L’armée française va peut-être pouvoir évacuer ce pays, dans la joie et la bonne humeur. Cela doit rester l’objectif majeur de toute solution ivoirienne.
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Architecture In Helsinki – 2007/08/03 – Paris Arène de Montmartre
Concert Architecture in Helsinki en plein air aux arènes de Montmartre dans le cadre du festival Paris Quartier d’Eté. Il fait doux et calme sur les hauteurs de Paris. Les gradins de pierre des arènes sont pleins, une mini scène a été montée à leurs pieds. L’ambiance est festive. Paris Quartier d’Eté, toujours là où il faut !
Les Architecture débarquent à la nuit tombée : un groupe australien (comme ne l’indique pas son nom) bien déluré, une bande de jeunes créatifs et cool. Le leader chanteur/guitariste en bermuda/chemise à fleurs, le bassiste blanc grimé en bushman avec locks et barbe, une chanteuse bien en chair et en T-shirt aux motifs aborigènes, et trois autres musiciens. Tout ce petit monde déboule à l’instant du vol de Singapour pour se retrouver à Montmartre, légèrement décalé mais toujours plein d’énergie et d’enthousiasme, buvant des quantités industrielles de bière, s’échangeant les instruments au hasard des morceaux et nous délivrant une musique neuve et artisanale, pleine de cassures de rythmes, de vocalises improbables, agrémentée d’un coup de trombone à coulisse de temps en temps, de drums électroniques et de l’esprit des antipodes. Une espèce de Talking Heads descendu de l’Ayers Rock.
Après le rappel, les musiciens vendent leurs CD et des T-shirts en sirotant des bouteilles de Bordeaux au goulot. Histoire de confirmer l’essai, les Architecture seront de retour à Paris à la rentrée. A ne pas manquer.
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Commerce douteux avec la Libye
Incroyable mais vrai : la France a été capable de vendre des missiles antichars et autres babioles guerrières à la Lybie de Kadhafi ! Après le réacteur nucléaire pour dessaler l’eau de mer on passe maintenant à la quincaillerie militaire. Il fallait le faire, eh bien nous l’avons fait, qu’on se le dise ! Il a vraiment fait son marché chez nous le lionceau du désert, l’infirmière bulgare lui a rapporté, sans doute au-delà de ses espérances. Il est malin le bougre et a su exploiter la vénalité de nos sociétés. Qui a dit déjà « les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre » ? Lénine peut-être…
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Wolfe Tom, ‘Moi, Charlotte Simmons’.
Sortie : 2004, Chez : . L’arrivée dans une prestigieuse université américaine d’une brillante lycéenne d’un comté rural des Etats-Unis : elle y découvre un monde de superficialité où la « coolitude » prime sur le savoir, l’apparence sur la pensée. Elle s’y débat pour essayer de faire valoir le fond sur la forme, sans trop de succès. Comme à son habitude Wolfe décrit avec une infinie précision et beaucoup d’humour tous les travers de notre société moderne, toutes ces petites choses que l’on ressent sans savoir les décrire lorsqu’il faut déployer la dernière énergie pour paraître « beau et drôle » dans notre société du « show permanent ». Ce sont 1000 pages de cynisme, souvent hilarantes, sur la vision du monde sous l’œil acéré d’un grand écrivain de notre temps.
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Tommy the Who
Le film « Tommy », tiré de l’opéra rock des Who repasse sur Arte dont le programme estival est très marqué rock, pour notre plus grand plaisir. La musique est évidemment celle d’origine mais les chants sont différents, on n’a d’ailleurs pas vraiment l’impression que ce sont le Who qui chantent même si c’est Roger Daltrey qui joue le héros… malheureux de ce film. Encore une histoire de fils traumatisé par un méchant papa !
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Lenni Jabour au Café Barge
Lenni Jabour de retour à Paris m’invite pour un petit concert privé et solo, elle joue (au piano) et chante des morceaux des Dangereuses et une reprise des Cure, Friday I’m In Love extraite de son prochain disque Greatest Hits à sortir sous peu. Comme toujours, cette musique est fraîche et malicieuse. Lenni aura toute une série de dates aux Blancs Manteaux, dans le Marais, à la rentrée, avec musiciens cette fois-ci.
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Compromission et sales affaires
Galouzeau de Villepin est mis en examen pour dénonciation calomnieuse et autres babioles de l’affaire Clearstream. On espère pour lui qu’il pourra prouver son innocence car si tel n’est pas le cas cela en dira long sur les implications louches du pouvoir d’aujourd’hui dans des affaires que l’on croirait relever d’un autre siècle.
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Reprendre le dialogue avec la Lybie de Kadhafi ?
Encore plus obscène qu’un coureur cycliste entre deux seringues semble être l’image du président de la République française en train de signer des accords politico-économiques, y compris la fourniture d’un réacteur nucléaire, avec la Lybie de Kadhafi ! Les nations ont la mémoire courte et la morale est de bien peu de sens dans nos sociétés capitalistes modernes. Était-il bien nécessaire de se précipiter à Tripoli pour être reçu par l’histrion du désert dans les ruines de son palais bombardé par les Américains (suite, rappelons-le tout de même, à un attentat à la bombe fomenté par la Lybie dans une discothèque de Berlin fréquentée par des GI’s) ? Sarko aurait pu lui offrir comme cadeau d’Etat une pièce du DC10 explosé par ses services… Il est des circonstances où la morale devrait l’emporter sur les considérations commerciales. Nous devrions laisser la Lybie tourner la page Kadhafi (comme la Syrie l’ère Assad) avant de reprendre langue. Il est des gens qui ne sont pas fréquentables et dont les actes passés doivent les laisser au ban de la société pour le reste de leur vie politique.