Gazprom n’aime plus la France

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Le producteur de gaz russe aurait informé le distributeur français Engie de la coupure du robinet à compter de jeudi comme communiqué sur le réseau dit « social » Telegram :

Le motif affiché serait une dette française impayée. Il doit s’agir plutôt du refus de payer le gaz en rouble comme exigé par le russe depuis la guerre en Ukraine. Qu’importe, le Kremlin joue avec ses clients occidentaux sur le thème « je te tiens, tu me tiens par la barbichette, rira bien qui rira le dernier ». On ne sait pas encore qui dépend le plus de qui et qui rira le dernier. L’hiver qui approche devrait bientôt permettre de statuer sur cette question un peu existentielle.

La hausse des cours du gaz semble compenser la baisse des volumes mais il va bien arriver un jour ou si le robinet est coupé pour tout le monde il n’y aura plus de recettes. On entend dire que les flux de gaz et de pétrole qui ne sont plus vendus par Moscou à l’Ouest le serait désormais vers l’Est, mais on dit aussi que ces nouveaux acheteurs en profitent pour obtenir de sérieux rabais…

Une inquiétude certaine commence à diffuser en Europe sur la perspective de devoir baisser le chauffage en cas de pénurie, voire pire. Nous n’étions plus très habitués à ça. Après la moutarde, le gaz pourrait lui aussi être en rupture de stock à l’arrivée des frimas. On ne sait pas si la Russie peut encore gagner sa guerre contre l’Ukraine mais elle a en tout cas réussi à très sérieusement tournebouler l’Occident son ennemi en désorganisant le marché mondial de l’énergie, en mettant sa croissance économique en péril et en menaçant le confort de ses habitants. Quelle que soit l’issue du conflit, Moscou aura déjà atteint cet objectif ce que même l’Union Soviétique au plus fort de la guerre froide n’avait pas réussi.

Pendant ce temps, l’ancien président russe Medvedef, et ex-premier ministre du président Poutine, inonde les réseaux dits « sociaux » de messages narquois et infantiles, se moquant de la faiblesse occidentale et prévoyant l’effondrement de l’ennemi ukrainien. La traduction automatique du russe est un peu hasardeuse mais suffit à appréhender le ton du message :

On est loin de la Russie de Tolstoï…