La Russie passe du côté obscur de la force

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Il y avait un risque sur deux que la Russie déclenche une guerre ouverte contre l’Ukraine au lieu de se contenter d’un simple soutien aux Républiques autoproclamées du Donbass dans lesquelles les « forces de paix » russes étaient déjà à la manœuvre depuis le début de la semaine. Eh bien nous y sommes, une campagne de bombardement significative a été lancée dans la nuit touchant toutes les villes du pays.

Un message du président russe a été diffusé dans la nuit pour annoncer l’attaque dans lequel il parle de son objectif de « démilitariser et dénazifier l’Ukraine » ainsi que d’arrêter le « génocide » en cours mené par Kiev contre les populations russophones du Donbass. Il a également affirmé que toute partie qui aiderait l’Ukraine aurait à en supporter les conséquences.

On reconnaît là toute la subtilité russe sans vraiment savoir ce que cela veut dire, ni jusqu’où ce conflit sera mené tant l’hypothèse d’une guerre totale contre l’Ukraine semblait improbable. L’Occident libéral fait preuve de faiblesse et a du mal à anticiper les comportements agressifs des dictateurs. Engourdi dans des problèmes de riches et de cholestérol, l’Ouest renonce à menacer de faire la guerre si ses intérêts vitaux ne sont pas en jeu et l’Ukraine, a priori, ne fait pas partie desdits intérêts. Il n’est pas facile pour un dirigeant démocratique de décider d’envoyer (ou même seulement d’envisager) son pays et ses citoyens à la guerre !

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Étrange retour aux années 1930-1940, qui, quand même, se sont terminées par la défaite des nazis et de leurs alliés avec l’aide incontestable de… l’Union soviétique, mais après une guerre mondiale et des millions de morts des deux côtés. La reddition sans condition allemande n’a pu être obtenue que suite à un engagement total des forces alliées. Les pays européens de l’Est qui ont déjà été occupés par les Soviétiques durant la guerre froide s’inquiètent de voir les ambitions de l’ours russe ne pas se satisfaire de la simple Ukraine. On pressent aujourd’hui que cela serait possible.

En fait nous assistons en ce moment à un « concours de bites » et pour l’instant c’est manifestement Poutine qui a la plus grosse !