Blog

  • Leonard Cohen – 2008/11/26 – Paris l’Olympia

    Leonard Cohen – 2008/11/26 – Paris l’Olympia

    Dans un monde en plein désarroi il est des instants d’harmonie et de pureté qui réconcilient avec la spiritualité et la profondeur, des moments simples animés par des êtres d’exception, de la race des poètes. Leonard Cohen est de ceux là qui pour son retour à Paris après 15 années d’absence a illuminé l’Olympia trois soirées durant. Véhiculant avec lui 74 années de tourments et de beauté, d’expériences et de musique, de mots et de mélancolie, de livres, de poèmes, de dessins et de disques, c’est une véritable légende qui apparaît au milieu de ses musiciens. Le public ne s’y trompe pas qui lui fait une standing ovation avant même la première note d’un concert qui nous entraînera pour trois heures d’introspection au cœur des étapes magiques d’un parcours musical et cérébral qui fut également le nôtre.

    Costume noir et chapeau feutre, d’une élégance surannée, il entre en sautillant comme un gamin sur les tapis persans jetés sur la scène. Son groupe est déployé autour de lui, des musiciens affectueux et respectueux : un guitariste flamenco de Barcelone au premier plan assis sur une chaise, trois choristes dont Sharon Robinson co-auteur de ses deux derniers disques et les deux Webb sisters, un souffleur de différents instruments à vent, un deuxième guitariste, le bassiste historique Roscoe Beckes, directeur musical de la tournée, un batteur et un claviériste sur orgue Hammond.

    Et dès qu’il entame Dance me to the end of love sa voix grave et vivante envahit le théâtre de nos âmes. Une voix bouleversante qui a traversé cigarettes, alcool et rébellion pour marquer à jamais nos histoires de ses mots qui nous accompagnent depuis toujours. Il promène son corps fluet sur la scène, comme en apesanteur, s’agenouille sur le tapis persan qui a déjà pris son envol pour le royaume des milles et une émotions. Entre deux chansons il porte son chapeau à son cœur pour remercier le public et ses musiciens de « l’incroyable honneur qui lui est fait de chanter pour nous ce soir ». Revenu de tout il porte un regard émerveillé sur « l’immense privilège qui est le nôtre de pouvoir nous consacrer à une soirée musicale quand le monde n’est que chaos. »

    Discret, il s’efface pour laisser chacun se mettre en avant à un moment ou à un autre du show. Modeste il s’agenouille pour déclamer ses chansons comme une supplique de sa voix caverneuse, exhumée des profondeurs pour hanter nos âmes. Il récite A Thousand Kisses Deep, il s’empare d’une guitare noire pour reprendre Suzanne, il se recueille dans l’obscurité pour laisser les Webb sisters chanter If It Be Your Will, l’une à la harpe l’autre à la guitare, un pur sanglot ! La musique se déroule lentement, chaudement, tristement, loin de la furie de l’humanité, seulement empreinte de la sérénité et de la réflexion qui exsudent de cet immense poète : If it be your will/ That a voice be true/ From this broken hill/ I will sing to you/ From this broken hill/ All your praises the shall ring/ If it be your will/ To let me sing.

    De Montréal à Hydra, de Los Angeles au monastère bouddhiste de Mount Baldy Zen Center (où il a été ordonné moine Zen sous le nom Jikan Dharma « le silencieux »), Leonard Cohen, est un passager du temps, sans remord ni regret, qui termine son dernier show parisien avec Closing Time, I Try to Leave You et Whither Thou Goest. Le public voit arriver le moment de se quitter avec tristesse voulant espérer qu’il y aura encore une étape et que le bout du chemin n’est pas encore pour tout de suite. Un troublant parfum d’adieux émane de ce final. Réunissant une dernière fois l’ensemble de ses musiciens et son équipe technique il termine avec une adresse au public parisien, debout, ému aux larmes, « il y a longtemps que je t’aime. » Les plus jeunes ne connaissent pas la fin de cette comptine enfantine qu’il ne dira pas. Je la leur dédie : « jamais je ne t’oublierai ! »

    Set list

    First Set

    Dance Me To The End Of Love/ The Future/ Ain’t No Cure For Love/ Bird On The Wire/ Everybody Knows/ In My Secret Life/ Who By Fire/ Chelsea Hotel #2 Anthem

    Second Set

    Tower Of Song/ Suzanne/ Gypsy Wife/ The Partisan/ Boogie Street/ Hallelujah/ Democracy/ I’m Your Man/ A Thousand Kisses Deep (recitation)/ Take This Waltz/ Encore So Long, Marianne/ First We Take Manhattan/ Famous Blue Raincoat/ If It Be Your Will/ Closing Time/ I Tried to Leave You/ Whither Thou Goest

  • Le PS en feu

    Réveil ce matin et c’est toujours la mésentente au PS, nos larrons n’ont pas pu s’entendre. Delanoé s’en retourne à sa mairie de Paris où finalement il n’est pas trop mal loti. Fafa s’étrangle de fureur à la tribune de Reims en prônant le coup de barre à gauche en suivant Titine. Hamon reste candidat. Et Ségo, politiquement nunuche mais redoutablement habile dans les affaires de querelles internes s’en remet aux militants qui éliront leur chef la semaine prochaine. Disons-le, Ségo ne va pas résoudre la crise mondiale et française sur la base de l’amour et de la fraternité, les deux mamelles de son programme, pas plus de l’évocation du 14 juillet 1789 comme elle l’a fait hier, mais si elle peut nettoyer les écuries d’Augias de la rue de Solférino de ses éléphants vieillissants et encombrants, ce serait œuvre de salut public.

  • Petits arrangements entre amis

    Un cartel de 4 verriers est condamné par la Commission européenne à une amende de plus d’un milliard d’euros pour entente illégale et entrave à la concurrence. C’est rigolo car les apôtres du libre-marché ont souvent tendance à oublier que dès qu’on laisse les entreprises libres, elles ont tendance à vouloir s’entendre pour se partager le marché plutôt qu’à se déchirer pour le conquérir. Il n’y a qu’à regarder les prix des abonnements des fournisseurs d’internet pour s’en persuader. C’est aussi une des données de base du capitalisme.

  • Ségo fait l’unanimité

    Ségo, Ségo, Ségo ! Elle va tous les ni… la nunuche. Fafa, Delanoé et Titine se battent dans la fange et risquent de se faire doubler par la Ségo, préférée par les militants. Après tout c’est leur droit. Ce soir au congrès du PS la nuit va être chaude.

  • Amy Macdonald – 2008/11/13 – Paris le Bataclan

    Amy Macdonald – 2008/11/13 – Paris le Bataclan

    Je l’avoue, j’ai craqué et me suis rendu coupable du péché de gourmandise, voir de concupiscence ! Je n’ai pas pu m’empêcher de retourner voir Amy Macdonald au Bataclan ce soir après l’avoir vue à la Maroquinerie il y a 15 jours. Et quel bonheur ce fut de nouveau. Quelle voix, quelle sincérité, quelle jeunesse, quelle pugnacité. Un groupe uni et flamboyant. Ils ont terminé le show sur un Let’s Start a Band enflammé, ils étaient heureux et nous comblés. Ouahhhhouh. Si elle repassait demain je ne pourrais pas plus résister.

  • La pop de Boulez

    Pierre Boulez ce matin sur France Culture :

    J’aime beaucoup la vitalité de la musique pop mais beaucoup moins la façon dont elle s’exprime. Ces jeunes qui se démènent devraient savoir qu’un peu plus de culture les rapprocherait de Stravinsky et leur ferait dire leur rébellion avec bien plus d’éloquence.

  • La sémantique de MAM

    Notre MAM (Michèle Alliot-Marie), misnistrette de la police, qui n’a toujours pas recraché le parapluie qu’elle a avalé il y a plusieurs décennies, parle de l’ultragauche en lieu et place de la traditionnelle extrême gauche. Mon dictionnaire m’apprend que :

    Ultra = élément du latin ultra « au-delà », qui exprime l’excès, l’exagération.

    Extrême = qui est tout à fait au bout, qui termine.

    Il est vrai que le sens est légèrement différent. C’est déjà mieux que Védrine, ex-ministre des affaires étranges qui, une fois à la retraite, a inventé le concept d’hyper-puissance pour remplacer celui plus couru de superpuissance. En fait hyper veut dire exactement la même chose que super, mais le premier vient du grec et le second du latin.

  • Shocking

    Un collectif de d’habitants de la Villa Montmorency, ghetto de riches du XVIème arrondissement (dont l’hôtel particulier de Carlita), s’émeut de la construction d’une HLM dont les fenêtres donneront sur les allées ombragées de leurs hôtels particuliers. Il n’est sans doute pas impossible que la mairie de Paris soit pour quelque chose dans cet envahissement inattendu du lumpen proletariat sur le territoire de la bourgeoisie haut de gamme. Evidemment ladite bourgeoisie ne sait pas trop comment tourner le problème pour s’y opposer et le collectif fait dans la contorsion sémantique pour dire que « le logement social c’est très bien, mais ailleurs… », un petit défaut d’ailleurs bien franchouillard, les sacrifices on est toujours d’accord du moment qu’ils commencent chez les autres.

  • Querelle de chiffonniers

    Des popes orthodoxes se battent à coups de cierge contre des prêtres catholiques au cœur du Saint Sépulcre, que Dieu les pardonne ! Les soldats israéliens (donc juifs) qui gardent le lieu saint et s’interposent doivent bien rigoler. Si même entre chrétiens on n’arrive pas à s’entendre alors ce n’est pas demain que Jérusalem sera réunifiée. On se croirait dans un comité directeur du parti socialiste, heureusement il y a moins d’enjeux, il ne s’agit que d’histoires de chapelles.

  • Ségolène unit la gauche contre elle

    Alors que se réveillent les ambitions pour le contrôle du parti socialiste français (PS), une motion présentée par Ségolène Royal, candidate malheureuse aux dernières élections présidentielles, obtient le meilleur score devant les motions Delanoé, Aubry (soutenue par Fabius) et Hamon. C’est depuis l’union tous contre Ségo qui risque fortement d’unifier Delanoé, Aubry, Fafa et les autres pour se faire la vestale des écrans, la massacrer, la découper en morceaux et la jeter aux chiens. Ils en ont déjà les babines dégoulinantes. Pauvre Ségo, c’est vrai qu’elle a l’air nunuche mais elle ne mérite pas ça, surtout de la part de tous ces caïmans qui végètent dans le marigot peu ragoûtant de la rue de Solférino. Et sans parler de la gauche caviar des dîners en ville qui fait assaut de dérision et trempe sa plume dans le rouet amère de ses frustrations et du renoncement à ses idéaux. Aux termes des us et coutumes socialistes, le parti est désormais censé soutenir la motion majoritaire et donc… Ségolène pour le congrès de la semaine prochaine ! Si la Ségo est élue premier secrétaire, avec vocation à être candidate aux présidentielles on va se tordre de rire.

    Du coup c’en est trop pour Mélanchon, le dernier Mao pur et dur encore encarté au PS, qui quitte le parti !

  • Déstockage immobilier

    Lehman Brothers avait acheté en 2007 la tour Cœur de la Défense pour 2,1 milliards d’euros. La liquidation de la banque défunte serait en train de la revendre pour 1 milliard. Les propriétaires avoisinant du parvis de la Défense redoutent que la transaction se fasse car validerait ainsi le nouveau prix du marché immobilier de bureau dans ce quartier, les obligeant ainsi à comptabiliser des moins-values considérables. La bulle continue à se dégonfler en faisant des gros pffffffffffftttttttttt.

  • Barak Obama

    Barack Obama est élu président des Etats-Unis d’Amérique. C’est un immense vent de fraîcheur qui souffle sur l’Amérique. Ce garçon jeune, beau, dynamique, d’un calme olympien et d’une hauteur de vues inégalée depuis longtemps dans ce continent est élu après un parcours stupéfiant de célérité et de puissance. On peut croire en la capacité de l’Amérique à se régénérer face à l’adversité, bien plus vite que notre vieille Europe, surtout guidée par un personnage de ce genre.

    Cela dit, et comme le rappelait Védrine, Barack a été élu président des Etats-Unis et pas du monde, il devrait donc défendre les intérêts de ses électeurs et l’économie de son pays avant ceux du Kenya ou de l’Europe.

  • « Picasso et les maîtres » au Grand-Palais

    « Picasso et les maîtres » au Grand-Palais

    Picasso et les Maîtres au Grand Palais : passionnante exposition qui retrace l’inspiration tirée par Picasso des maîtres de la peinture classique. C’est un pêle-mêle de toiles de Le Nain, Ingres, Velasquez, Delacroix et d’autres, avec celles de Picasso qui les a démontées et reconstruites en de multiples déclinaisons au hasard de ses périodes. Etonnante inspiration et créativité de cet artiste dont la peinture a envahi toute la vie et l’âme dès le plus jeune âge et qui a fut le père d’une production phénoménale en nombre et originalité.

  • Mauvaise gestion des pays « club Méditerranée »

    Les Allemands toujours traumatisés par leur République de Weimar et la disparition du Deutsche Mark restent fatigués à l’idée de financer les cigales de l’Union européenne que sont les Français ou les Italiens qui n’arrivent pas à équilibrer leurs budgets depuis plus de 30 ans. Alors ils font la mauvaise tête et renâclent devant les leçons d’économie dispensées par Sarkozy. On peut les comprendre.

  • « Van Dyck » au musée Jaquemart-André

    « Van Dyck » au musée Jaquemart-André

    Exposition Van Dyck au Musée Jaquemart-André : un portraitiste du XVIIème siècle qui nous fait plonger dans son époque grâce à une peinture d’une incroyable vérité. Cheminant dans les salles drapées de tissu vert sombre, on rentre dans l’intimité des personnages et des intérieurs.

  • Le conseil économique

    En ces périodes d’incompétence des hommes politiques face aux phénomènes financiers qui les dépassent, on rappelle que Churchill disait : « quand je demande un conseil à 10 économistes, j’en reçois 11 car Keynes en donne 2 ! »

  • Hachimi Alaoui Myriam, ‘Les Chemins de l’Exil – Les Algériens exilés en France et au Canada depuis les années 1990’.

    Sortie : 2007, Chez : L’Harmattan.

    Les parcours différenciés de citoyens algériens qui ont fuit la violence de leur pays. Souvent des intellectuels, menacés mais aussi plus aptes à se « recaser » à l’étranger. La langue française les conduit de préférence dans l’un de ces deux pays. Expériences croisées dans l’ancienne puissance coloniale et son cortège de remugles d’un passé agité, ou découverte d’un pays fondé sur l’immigration. Construit autour d’interviews d’un groupe d’exilés, ce livre universitaire raconte ces vies exilées et les sentiments partagés de ceux qui les vivent.

  • Aimee Mann – 2008/10/31 – Paris la Cigale

    Aimee Mann repasse à Paris, toujours aussi blonde et délicate, toujours américaine jusqu’au bout des ongles, de ce que les Etats-Unis ont produit de plus abouti dans le folk. Son dernier disque @#%&* ! SMILERS vient de sortir, d’une facture nettement moins tragique que le précédent Forgotten Arm. D’ailleurs sur scène deux claviéristes remplacent les guitares électriques donnant au son une atmosphère plus chaude. Les solos de guitare sont joués au mini-Moog et tout ceci passe excellemment bien.

    Habillée de Jeans, d’un gilet velours grenat au dos duquel figure une tête de femme aux cheveux de la même couleur que sa cravate : bleu des mers du sud. Ses musiciens sont également cravatés et élégants. Aimee est belle et détendue, grande et inspirée, professionnelle et intuitive. Elle ne lâche pas une guitare acoustique décorée couleur brune assortie à sa chemise. Une voix chaude, cajolante, enveloppante, un vibrato naturel à la Joan Baez ; une voix suave qui plonge la Cigale dans une félicitée béate, comme une journée de bonheur simple dans une grande prairie aux senteurs entêtantes où la seule question à se poser est de profiter encore de cette douceur avant que le soleil ne sombre.

    Dans son dernier disque les paroles de chaque chanson sont illustrées d’un dessin à la Popeye, alors le show, comme le CD, se déroule tel une bande dessinée colorée, avec ses histoires de tous les jours et ses bulles animées : 31 today/ What a thing to say/ Drinking Guiness in the afternoon/ Takng shelter in the black cocoon/ I thought my life would be different somehow/ I thought my life would be better by now/ But it’s not and I don’t know where to turn. Elle s’interrompt au milieu du concert pour interpréter quelques titres à la demande du public et ce n’était sans doute qu’à moitié préparé vu l’état de tension des musiciens durant ces morceaux de hasard.

    Merveilleuse Aimee Mann, la Cigale déguste ce folk/country comme un élixir d’éternité, tellement évident même sur un trottoir du boulevard Rochechouart.

    01: Stranger Into Starman/Looking For Nothing, 02: Freeway, 03: Dear John, 04: Save Me, 05: Wise Up, 06: Mr. Harris?, 07: Great Beyond, 08: Calling It Quits, 09: Red Vines (solo), 10: It’s not, 11: Long Shot, 12: Super Ball, 13: 31 Today, 14: Borrowing Time, 15: One, 16: Today’s The Day, 17: How Am I Different
    Encore : 18: 4th Of July, 19: Deathly

    1ère partie : The Submarines, une blonde à couettes, un guitariste nerveux et un batteur jouent un dynamique et opportun warm up.

  • Marie Modiano – 2008/10/28 – Paris le Café de la Dance

    Marie Modiano m’a fait louper une sortie d’autoroute alors que je repassais en boucle Last Early Spring découvert par hasard sur un disque promo des Inrocks de la semaine. Voix mélancolique sur douces mélodies, guitare piquée-enjouée, clarinette amusée, bref, assez pour avoir été distrait alors que je roulais sous la pancarte « Guingamp ».

    Lorsque Marie s’est annoncée au Café de la Danse il me fallait retrouver ce signe du destin. Elle apparaît dans le noir, silhouette diaphane aux longs cheveux, en jeans et veste, hésitante et fragile, mais déjà sur scène pour présenter des compositions poétiques, dont la musique est cosignée de son Peter Von Poel, musicien suédois, angelot blond, compagnon de musique de Michel Houellebecq lorsque celui-ci s’essaya au rock, et présent sur scène ce soir à guitare et au chant. Ces deux-là ont l’air complices et nous déroule le disque de la Miss : Outland. Le reste de la bande entoure notre petite fée avec affection et professionnalisme, la laissant exprimer une ambiance adolescente joliment mise en mots et en musique. Elle nous offrira en prime une reprise des Bee Gees.

    Debout derrière son micro ou assise sur un tabouret, s’essayant à la guitare acoustique, elle rejoint son père au catalogue des artistes qui expriment leur âme pour le plaisir des autres.

  • Blonde Redhead – 2008/10/25 – Paris Cité de la Musique

    Blonde Redhead meets Gainsbourg

    Après leur prestation en d’avril dernier au Bataclan, les Blonde Redhead participent au cycle Serge Gainsbourg organisé par la Cité de la Musique. On connaît l’intérêt que porte le groupe au créateur français. Certaines de leurs chansons incluent des clins d’œil au beau Serge. Dans une interview à l’occasion de la sortie de 23, leur dernier album, la chanteuse Kazu Makino déclarait :

    « On est des fans de Gainsbourg ! Sa vision de la musique est si originale, en avance sur son temps. Il avait une capacité à faire des chansons simples. La façon dont il utilisait les mots est tellement intelligente. Je me rappelle que lorsque j’étais petite et que je voyais des photos de lui, je me demandais toujours comment il pouvait se comporter dans la vie : comme un tyran ou comme un gentleman ? L’attitude de Gainsbourg, je pense que c’était déjà celle du punk. »

    Ce soir ils sont accompagnés d’un ensemble de cordes pour la première partie du show. Ils ne joueront pas de chansons de Gainsbourg comme certains spectateurs le souhaitaient. Ils participent juste à l’hommage rendu à un artiste qu’ils respectent et qui les inspire. Ils placeront un concert assez similaire à celui d’avril avec la touche des cordes qui ramène à certaines atmosphères du français. Ne boudons pas notre plaisir, voir deux fois les Blonde dans l’année n’est pas du temps perdu.