Blog

  • La Corse en feu… de nouveau

    Le militant indépendantiste Yvan Colonna a été reconnu comme Le militant indépendantiste Yvan Colonna a été reconnu comme ayant été le tireur qui a assassiné le préfet de Corse Erignac en 1998 (de trois balles tirées dans le dos). Il a été condamné à la prison à perpétuité lors de trois procès successifs. Il avait été dénoncé par d’autres nationalistes corses comme étant celui qui tenait l’arme mortelle, certains d’entre eux étant d’ailleurs revenus sur leur dénonciation. L’intéressé a toujours contesté être l’assassin.

    Colonna et ses deux complices purgeaient donc leurs peines dans des prisons françaises avec le statut de « DPS – détenu particulièrement signalé » qui empêchait qu’ils soient transférés dans une prison corse pour effectuer la fin de celles-ci. A plusieurs reprises les avocats des détenus ont demandé la levée de ce statut DPS et leur transfert dans une prison corse pour se rapprocher de leurs familles et faciliter leurs visites. A chaque fois l’administration de la Justice a refusé et les nationalistes locaux ont crié à « la vengeance d’Etat ». Ils n’ont pas tout à fait tort et il y a sans doute un peu de ça tant le crime d’assassinat d’un préfet par un indépendantiste corse avait marqué la République.

    Il n’y a pas d’automaticité, ni dans l’inscription ni dans la radiation d’un détenu au répertoire des DPS. Une circulaire de 2007 régit les conditions de décision d’inscription/radiation au fichier DPS prise par l’administration sur avis d’une commission synthétisé par le procureur. En gros, un détenu peut être sorti de la liste si : 

    « Les détenus qui ont été inscrits au répertoire des DPS doivent être radiés lorsque les raisons qui avaient motivé leur inscription ont disparu. »

    https://rehve.fr/wp-content/uploads/GOVFR_Circulaite-DPS-2007.pdf

    A priori, Colonna et ses deux complices ne sont pas rentrés dans cette catégorie puisque l’administration s’est systématiquement opposée à la radiation des trois condamnés corses du fichier DPS. Bien malheureusement pour le premier qui a été agressé ce 2 mars par un détenu djihadiste qui l’a laissé moribond. Il est depuis à l’hôpital toujours dans le coma, entre la vie et la mort. L’agresseur détient une double nationalité franco-camerounaise, a été arrêté par l’armée américaine en Afghanistan en 2012 et remis aux autorités françaises en 2014. Il a alors été condamné à neuf ans de prison. Il a expliqué son geste contre Colonna parce que celui-ci aurait « insulté Dieu ». On n’en sait pas plus sinon que Yvan Colonna était plutôt qualifié de détenu « modèle » ce dernières années et que la présence de ces deux individus laissés seuls sans surveillance dans une salle de sport est inexplicable. Il aurait fallu 8 minutes avant que des gardiens les séparent. Le tout a été filmé par des caméras de surveillance et une enquête pour tentative d’assassinat est en cours.

    Depuis cette regrettable agression la Corse est dans la rue pour manifester sa colère à coup d’assaut contre les bâtiments publics qui sont incendiés et saccagés, les forces de l’ordre sévèrement attaquées par les manifestants. Les émeutes sont d’une rare intensité et risquent encore de s’aggraver si jamais Colonna ne s’en sortait pas. Il y a de nombreux blessés et les slogans habituels contre « l’Etat français assassin » (« Statu francese assassinu » en langue locale), les « Français de merde ! » et autres assimilations de la France au groupe Etat islamique.

    Dans un communiqué, le président « autonomiste » de la collectivité de Corse appelle, notamment, à :

    « Ouvrir un cycle politique nouveau dans les rapports entre l’Etat et la Corse. »

    https://rehve.fr/wp-content/uploads/Corse_20220310_Communique-Simeoni.jpg

    Il a raison. Si cette agression contre le militant indépendantiste Colonna dans une prison d’Etat française est évidemment regrettable, il faut en tout état de cause ouvrir le cycle politique de la décolonisation de la Corse pour accompagner ce territoire vers sa pleine souveraineté de façon apaisée et volontaire, « quoi qu’il en coûte ». C’est la seule solution pour sauver les vies des préfets et des indépendantistes.

  • FERNEY Alice, ‘Dans la guerre’.

    Sortie : 2003, Chez : Actes Sud.

    Un couple landais déchiré par la guerre de 1914-1918 : Jules est appelé au front, Félicité reste à la ferme avec ses deux enfants bienaimés et une belle-mère acariâtre. Et puis il y a le chien Prince qui traverse la France pour retrouver son maître sur le front dans l’est de la France et devenir un chien-soldat portant les messages à travers les méandres des tranchées.

    Mais au-delà de cette guerre sordide il y a l’amour que se portent Félicité et Jules qui leur permet de survivre en attendant de se retrouver. Il y a l’amitié des camarades de tranchée qui aide à supporter le déluge des bombes. Et il y a l’attente que tout cet enfer prenne fin et que la séparation se termine enfin.

    Hélas, beaucoup vont mourir sous l’acier des « boches » et du fait du désespoir de la séparation. Mais l’espoir survit et les enfants de Jules et Félicité vont poursuivre l’histoire de la famille malgré les traumatismes de cette guerre qui a laissé l’Europe dévastée.

    Alive Ferney parle plus des hommes dans la tourmente que de la guerre elle-même sur laquelle tant a été écrit. C’est un roman sur l’amour, la séparation, l’attente, bref sur la vie quand toutes les passions sont exacerbées dans un environnement de violence. Son écriture est toute en délicatesse, tournée sur les sentiments qui animent ses personnages et qu’elle rend avec talent.

  • « Juifs d’Orient – Une histoire plurimillénaire » à L’institut du monde arabe

    Après une exposition consacrée au pèlerinage musulman de La Mecque en 2014 puis une autre dédiée aux chrétiens d’Orient en 2017, voici la dernière centrée sur la troisième religion monothéiste du monde arabe, retraçant l’histoire de la communauté juive d’Orient présente dans la région depuis la haute antiquité. De Jérusalem à Babylone, sous les empires romain comme grec, les juifs ont vécu autour de la Méditerranée, y ont déployé des centres de culture et de connaissance, déroulé les pages de la Torah et écrit celles du Talmud. Au gré des conquêtes ils ont dû s’adapter au pouvoir des princes, reconstruire les temples détruits et assurer la transmission de leur croyance.

    Nous sommes à l’Institut du monde arabe alors l’exposition est plutôt centrée sur la cohabitation des juifs à partir de la conquête musulmane à partir vu VIIème siècle. Bien sûr tout ce petit monde a cohabité dans les mêmes villes, commercé ensemble, parlé la même langue, traduit les mêmes textes, connu des périodes de guerre, d’autres de paix, mais en terre musulmane les chrétiens et les juifs vivaient sous le statut de « dhimmi » qui les considérait comme inférieurs même s’il leur procurait une protection juridique, statut un peu comparable à celui des « indigènes musulmans » octroyé par le colon français en Algérie.

    Au XIVème siècle, l’expulsion des juifs d’Espagne va entraîner la création des communautés juives « séfarades » qui prirent alors le chemin du Maghreb, de l’Empire ottoman ou de l’Europe. Les guerres coloniales du XIXème puis mondiales du XXème, ajoutées à l’antisémitisme persistant, vont encore entraîner des mouvements importants des populations juives. La plupart ont quitté le monde arabe et se sont retrouvées en Israël crée en 1948 ou dans d’autres pays, essentiellement occidentaux.

    Sont exposés nombre d’objets liés à cette culture juive et, pour la période plus récente, de photos des communautés et des monuments qu’elles ont érigés dans tout cet Orient « compliqué » La dernière partie de l’exposition est consacrée à la création de l’Etat d’Israël et ses conséquences dans la région : guerre de 1948 contre les arabes, expulsion des palestiniens (la « Nakba ») d’Israël, expulsion des juifs d’Egypte par Nasser, fuite des juifs d’Irak… Des vidéos reviennent sur les drames provoqués par tous ces exodes et leur brutalité.

    Dans une tentative un peu désespérée l’Institut du monde arabe cherche à montrer l’amitié indéfectible entre les peuples d’Orient quelque soit leur religion. C’est un peu naïf mais, heureusement, l’honnêteté historique avec laquelle a été réalisée cette exposition permet finalement au visiteur de comprendre qu’il s’agit plus d’une histoire de guerre de religions et d’exode que d’unité entre les peuples. Certes l’histoire est partagée, mais ces communautés faisaient « chambre à part » et parfois se séparaient dans la violence. Nous en sommes d’ailleurs toujours là !

  • La facture présentée par Moscou à la Syrie

    Riss/Charlie Hebdo (02/03/2022)

    La présidence russe vient d’annoncer qu’elle lançait le recrutement de mercenaires syriens pour renforcer ses troupes en guerre contre l’Ukraine. On ne sait pas encore bien quel sera le profil de ces supplétifs : djihadistes, rebelles non-djihadistes, miliciens pro-régime Assad, militaires démobilisés… sans doute un peu de tout mais certainement pas des poètes romantiques. Ils viendront appuyer aussi les troupes tchétchènes également appelées à la rescousse par Moscou et connus pour leur sauvagerie.

    Après le sauvetage du régime El-Assad en Syrie par l’armée russe, Moscou présente l’addition et demande l’aide de Damas. Celle-ci devrait lui être octroyée sans trop de difficultés d’autant plus que cela fournit des emplois (et des salaires) à des citoyens syriens vivant dans un pays à l’économie dévastée. Des supplétifs syriens seraient déjà utilisés par la Turquie en Lybie, et même à l’intérieur de la Syrie contre les Kurdes dans la bande territoriale nord occupée par Istanbul. Le mercenariat est en train de devenir une activité économique complémentaire pour la Syrie.

    L’utilisation de mercenaires par les Etats est aussi vieille que la guerre elle-même. Dans l’histoire récente on a vu les Etats-Unis d’Amérique y recourir significativement en Irak et en Afghanistan, il s’agissait de sociétés privées, dont la fameuse compagnie Blackwater, mettant en œuvre des salariés américains. La Françafrique eut aussi recours à des mercenaires dans les années 1960 pour mener ses coups tordus dans son précarré, dont le fameux Bob Denard impliqué dans des coups d’Etat au Bénin, aux Comores, des participations à des guerres au Yémen, au Katanga, au Congo belge et bien d’autres. Denard c’était un mercenariat d’opérette dans les années 1960 qui n’a jamais dû faire beaucoup de victimes sinon de détrôner quelques satrapes locaux. En revanche, comme à leur habitude les Américains ont industrialisé le processus et très largement amélioré sa « productivité » lors des guerres du Proche-Orient. L’arrivée de supplétifs syriens et tchétchènes sur un terrain de guerre est-européen risque de réserver quelques surprises et innovations. L’une des questions qui se posera à la fin des hostilités est de savoir si et comment ces Syriens rentreront chez eux ?

  • Le narratif de la propagande

    On ne dit plus « diffuser de la propagande » mais « construire un narratif et déconstruire le récit ».

    Lire aussi : https://rehve.fr/2022/03/trop-jouer-avec-les-mots-conduit-au-neant/
    ~~~~~~~~

  • « Protéger les français » en taxant les contribuables

    Devant la crise qui sévit sur le marché de l’énergie, le gouvernement français assure « protéger les français » des hausses significatives sur les matières premières, essentiellement le gaz, de façon à limiter l’augmentation du marché sur la facture des consommateurs. En réalité on ne fait que transférer sur le contribuable ce que le consommateur ne veut pas payer. Le dispositif consiste à indemniser les fournisseurs français de gaz avec de l’argent public de façon qu’ils puissent continuer à facturer leurs clients à un prix qui ne déclenche pas l’ire de Mme Michu-consommatrice et en espérant que Mme. Michu-contribuable ne s’apercevra de rien. En contrepartie, il est prévu, lorsque le prix de marché du gaz baissera de ne pas répercuter la baisse sur le consommateur tant que les fonds publics mis en œuvre pour compenser l’augmentation n’auront pas été récupérés.

    Ce dispositif plutôt malin, consiste donc en une avance de trésorerie faite par l’Etat aux fournisseurs de gaz. Le problème est que l’on sait quand a lieu la hausse mais que la baisse dans le futur reste hypothétique, au moins dans un futur prévisible. Le risque est fort que « l’avance de trésorerie » ne se transforme en une charge définitive pour le contribuable.

    C’est d’ailleurs un sport national en France de faire payer le contribuable au lieu du consommateur ou du cotisant. Il en est ainsi des retraites, des charges médicales, de la culture ou de la SNCF, secteurs largement subventionnés par l’argent public. Ainsi va la gestion des finances publiques en France qui explique que le dernier budget équilibré de la République date de… 1974 !

  • Une première victoire de la Russie

    Une première victoire de la Russie

    La guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine va être difficile à conclure, militairement comme diplomatiquement, mais Moscou engrange déjà une première victoire : la revue accélérée de la demande d’adhésion à l’Union européenne (UE) de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie. L’UE est déjà très sérieusement bloquée dans son fonctionnement du fait de l’impossibilité de travailler en bonne entente à 27 pays aux niveaux de développement socio-économiques si différents, y ajouter les trois pays précités, plus évidement les pays balkaniques (Serbie, Albanie, Macédoine du nord, entre autres) qui frappent à la porte depuis plusieurs années, est la garantie du blocage complet des institutions politiques de l’UE.

    Au mieux cette Europe se transformera en marché commun sans plus d’ambitions politiques, au pire elle tombera dans cet état de « mort cérébrale » dont le président Macron taxait récemment l’Alliance atlantique. Une telle perspective emportera l’agrément des empires actuels que sont la Russie, les Etats-Unis d’Amérique ou la Chine qui préfèrent évidemment avoir à traiter en direct avec l’Albanie, par exemple, plutôt qu’avec une entité politique établie et opérationnelle comme l’UE.

    Sans doute la Russie aura du mal à sortir grand vainqueur de la confrontation en cours avec l’Ukraine, mais si l’un des effets de cette guerre slave est une paralysie durable de l’UE, Moscou devrait s’en réjouir. A partir du moment où le statut de candidat sera attribué à ces pays, il sera très difficile d’y revenir même si l’adhésion formelle pourrait prendre des années. Le cas de la Turquie est exemplaire : sa « vocation à l’adhésion » a été reconnue dans le Traité de Rome et à l’heure qu’il est, bien que les négociations soient au point mort depuis plusieurs années, cette « vocation à l’adhésion » ne lui a toujours pas été juridiquement reprise. Il en ira de même pour l’Ukraine et les cinq autres pays de l’est dont il est question.

    Ces adhésions ne sont pas techniquement ni financièrement souhaitables pour l’Union. L’attitude russe les rend malheureusement presque inévitables !

  • L’imposture du génocide

    La guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine donne lieu à l’utilisation abusive du terme de génocide porté par l’un contre l’autre et vice-versa.

    L’article II de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide approuvée par l’assemblée générale de Nations unies du 09/12/1948 stipule :

    Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :

    a) Meurtre de membres du groupe ;
    b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
    c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
    d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
    e) Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.

    https://www.ohchr.org/FR/ProfessionalInterest/Pages/CrimeOfGenocide.aspx

    Depuis quelques années, dès que l’on déplore trois morts assassinés dans un village de brousse à l’autre bout du monde, les parties impliquées crient au « génocide ». C’est évidement incorrect et ne devrait pas tromper n’importe qui capable d’un minimum de réflexion.

    Les Russes accusent les Ukrainiens d’être coupables de génocide dans les provinces russophiles du Donbass à l’est du pays et les Ukrainiens taxent les Russes de génocidaires depuis leur invasion de l’Ukraine. Ces accusations ne sont pas documentées et ressemblent plus à de la communication qu’à de l’information. Il y a la guerre entre ces deux nations. Cette guerre entre deux Etats souverains a une petite saveur de guerre civile tant les peuples sont proches. Il y a évidemment des règlements de comptes entre armées, entre milices, entre citoyens, il y a certainement des forbans des deux côtés mais il n’y a pas à ce stade de preuves flagrante de génocide en cours au sens de la définition de l’ONU.

  • Saint-Exupéry Antoine de, ‘Pilote de guerre’.

    Sortie : 1943, Chez : Editions Gallimard.

    Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) avait 40 ans lorsque l’Allemagne envahit la France pour la troisième fois en moins d’un siècle. Pilote émérite des premières heures de l’aviation, il s’engage dans l’armée de l’air et sert comme capitaine dans l’escadrille de reconnaissance 2/33. Après l’armistice il s’exile aux Etats-Unis où il écrira une partie de son œuvre, dont « Pilote de guerre », avant de revenir dans l’armée de l’air en Afrique du nord. Sur son insistance, il sera de nouveau autorisé à voler malgré son âge et son embonpoint, pour des missions de reconnaissance. Il sera abattu le 31 juillet 1944 au-dessus de la Méditerranée du côté de Marseille.

    Dans ce roman Saint-Ex saisit l’occasion d’un vol d’observation au-dessus de la France, alors que l’armée allemande a lancé son invasion sur l’hexagone, pour laisser divaguer ses pensées : le froid et l’altitude, la protection des nuages, le feu allemand, le risque de ne pas revenir vivant à la base et la terre qui paraît vide à dix mille mètres d’altitude mais qui révèle les signes de la présence de l’homme, de ses réalisations, les routes, les canaux, les convois…

    A terre c’est l’exode de la foule qui fuit devant l’avancée allemande. Vu des airs ce sont « des routes noires de l’interminable sirop qui n’en finit plus de couler. » Mais alors que son avion traverse les nuages pour se rapprocher du sol au-dessus d’Arras sa réflexion revient plus près de la terre des hommes, du poids de la défaite pesant sur tous les enfants de France. Quand la notion d’homme devrait être l’essentiel nous avons oublié l’égalité, la liberté, la charité, et nous avons perdu l’homme au profit de l’individu !

    S’il avait survécu jusqu’à notre XXIème siècle, le pilote-philosophe serait fort marri de constater combien son constat n’a fait que se renforcer pour conduite la civilisation à sa propre décadence. Comme toujours les écrits de Saint-Exupéry relèvent autant du conte philosophique que du récit ou du roman. Inspiré par la dévastation de la France, écrit dans son exil américain, il en sort une vision plutôt sombre de l’état de l’humanité que viennent souligner les illustrations tragiques de la première édition datant de 1942, de Bernard Lamotte, ami de l’écrivain, magnifiquement publiées dans cette nouvelle édition Gallimard.

  • Trop jouer avec les mots conduit au néant

    On ne dit plus « mentir comme un arracheur de dents » mais « construire un récit alternatif » !

  • La Russie ferme sur ses exigences

    Juin/Charlie Hebdo (02/03/2022)

    L’armée russe continue à avancer en Ukraine par l’est, le sud et le nord. 1,5 million d’Ukrainiens auraient quitté le pays par l’ouest et quelques millions seraient déplacés à l’intérieur du pays pour fuir les combats. Des « négociations » russo-ukrainiennes se déroulent mais a priori sans véritables avancées sinon la mise en place de couloirs d’évacuation humanitaire pour sortir les civils de zones de combat qui ne sont pas véritablement opérationnels. Le président russe maintient ses exigences pour envisager un cessez-le-feu :

    1. Reconnaissance de l’annexion de la Crimée
    2. Démilitarisation de l’Ukraine
    3. « Dénazification » du pays (signifiant probablement mise en place d’un gouvernement pro-russe)

    La Russie veut reprendre le contrôle de l’Ukraine « pays frère » que le président russe considère comme une « création bolchévique » signifiant ainsi que ce pays n’a jamais eu d’existence historique et encore moins de profondeur politique.

    Lire aussi : https://rehve.fr/2022/02/a-lest-rien-de-nouveau-la-russie-naime-pas-loccident/
    ~~~~~~~~

    Les réactions et sanctions occidentales ne semblent pas le faire démordre de ses demandes. Il continue à parler aux uns et aux autres : MM. Macron, Erdogan (Turquie), Bennett (Israël)… pour leur répéter la même chose. Les « experts » militaires de plateaux télévisés glosent sur les difficultés rencontrées par l’armée russe face à l’opposition de l’armée ukrainienne et de la défense civile. La Russie n’a pas encore pris de sanctions économiques contre l’Occident en réaction à celles dont elle est victime, le gaz continue à circuler dans les tuyaux de la Sibérie vers l’Europe qui peut ainsi se chauffer ce qui est plus confortable pour manifester son opposition à la guerre. Le président ukrainien continue à faire porter la responsabilité à l’Ouest des morts ukrainiens du fait de son refus de s’engager militairement contre la Russie. L’Alliance atlantique (OTAN) maintient effectivement son refus de confronter ses troupes directement avec celles de la Russie, puissance nucléaire.

    Bref, la guerre continue et personne ne sait bien par quelles compromissions elle pourrait se terminer. Pourtant, les combats vont s’arrêter un jour, il y aura bien un compromis et l’Ukraine risque d’en être la victime.

    Lire aussi : https://rehve.fr/2022/02/le-president-russe-et-lhistoire/
    ~~~~~~~~

    Pour le moment c’est toujours Poutine qui a la plus grosse !

  • 90 Wardour Street – London

    Façade de l’ex-Marquee Club – 90 Wardour Str – London

    Il y a 45 ans à l’été 1977, le chroniqueur enfiévré découvrait Londres et la musique rock en pleine explosion punk. Un premier concert à l’Hammersmith Odeon du groupe The Jam met dans l’ambiance. Les trois musiciens mod-revival, à peine sortis de l’adolescence, pantalons et cravates noirs sur chemises blanches, jouent devant un rideau blanc sur lequel est apparaît en lettres noires et coulantes : The Jam.

    The Jam (Paul Weller) / Photo Richard Young

    Ce trio à l’allure proprette déclenche l’enfer sur scène, sautant comme de beaux diables de leur boîte sur des riffs hallucinés. Leurs « vieilles » idoles sont The Who et The Small Faces. Puis, inspirés par le mouvement punk, dont ils restent un peu à l’écart, ils en délivrent l’énergie brute. La jeunesse londonienne adore, des filles aux cheveux bleus et oranges sur leurs T-shirts déchirés se succèdent pour danser dans les allées de cette salle de concerts-rock mythique de la capitale britannique. Leur premier disque In the City vient de sortir au milieu de la tornade musicale punk qui saisit le Royaume-Uni. Il est joué intégralement ce soir-là, In the City est même repris en rappel, sans doute par manque de chansons pour ce groupe qui ne joue ses propres compositions que depuis quelques mois et dont ce premier disque comporte trois reprises.

    The Jam mènera sa route jusqu’au début des années 1980 puis le guitariste-chanteur Paul Weller empruntera le chemin de traverse d’une carrière solo plutôt réussie, créant différents groupes, dont Style Council, ou chantant sous son propre nom. Le mouvement britpop (Oasis, Pulp, Blur) des années 1990 l’éleva au rang de Modfather.

    Eberlué par cette nouvelle expérience le chroniqueur la poursuivra durant son séjour par de fiévreuses soirées au Marquee Club, une petite salle où se produisent des groupes dont beaucoup vont devenir célèbres. La scène est à peine surélevée, entre piste de danse et bar louche, les spectateurs s’y pressent dans la chaleur de l’été et la fumée des cigarettes. Nous sommes en pleine période punk, la mode est de cracher sur le monde, musiciens et spectateurs ne s’en privent pas et il faut parfois jongler pour éviter les glaviots… Tout est plutôt déglingué au Marquee mais quel bonheur d’y suivre en direct le monde en marche du Rock qui va bientôt déboucher sur new wave, cold wave et la suite.

    On ne connait aucun des groupes qui se produisent sinon par la lecture rapide de la presse rock (New Musical Express et Melody Maker). En ce mois d’août 1977 on se souvient notamment des Boomtown Rats, groupe irlandais qui vient de sortir son premier single et dont le chanteur Bob Geldorf s’engagera par la suite dans l’organisation de concerts en soutien à des causes humanitaires comme le Live Aid en 1985 (contre la famine en Ethiopie). Ce soir-là au Marquee, il termine en mini-slip, trempé de sueur comme les spectateurs, après une prestation scénique physique et désordonnée. Il y eut aussi Kingfish, le groupe monté par l’américain Bob Weir, l’un des guitaristes du Grateful Dead. Et tant d’autres soirées rock où le bonheur était de voir l’histoire musicale rock s’écrire sous nos yeux !

    Programme du Marquee Club d’août 1977

    45 ans plus tard plus rien ne subsiste du club au 90 Wardour Street, à deux pas de Piccadilly Circus, sinon une plaque commémorative informant que Keith Moon a joué ici avec les Who dans les années 1960. Pourquoi Moon et pas tous les autres qui se sont produits au Marquee, Hendrix, Bowie, The Rolling Stones, Joy Division, Roxy Music, The Sex Pistols, Ultravox, Dire Straits, The Buzzcocks et tant d’autres ? Qu’importe, après tout, Keith Moon témoigne aussi pour eux : fantasque, brillant et autodestructeur, il meurt en 1978 en pleine gloire à 32 ans d’une surdose de médicaments destinés à lutter contre son alcoolisme…

  • Le syndrome de l’adhésion

    Riss/Charlie Hebdo (02/03/2022)

    Après l’Ukraine qui exige son adhésion à l’Union européenne (UE) comme garantie de sa sécurité, voici hier la Géorgie et aujourd’hui la Moldavie qui réclament de même. C’est sans doute une défaite de la Russie qui voit ses anciennes Républiques soviétiques, lorsqu’elles disposent d’une expression démocratique, affirmer le même choix d’un rattachement à l’Ouest plutôt qu’à Moscou. De même, aujourd’hui les réfugiés ukrainiens quittent plutôt leur pays en se dirigeant vers la Pologne que vers la Biélorussie…

    Lire aussi : https://rehve.fr/2022/03/lukraine-en-train-dacheter-un-droit-dentree-en-europe/
    ~~~~~~~~

    En revanche, ce qui pourrait être une victoire à retardement du président Poutine c’est qu’une UE réunissant des pays avec des niveaux de développement aussi éloignés est une quasi garantie de blocage institutionnel de l’organisation dans son fonctionnement journalier. Exceptées les périodes très spécifiques comme aujourd’hui celle où tout le monde se retrouve sous la bannière de la défense de l’Ukraine, l’Union actuelle à 27 membres est déjà face à de très sérieuses difficultés de fonctionnement et les pays s’affrontent de plus en plus sur les valeurs démocratiques dont ils n’ont pas tous la même vision, loin de là.

    Imagine-t-on la pétaudière que pourrait être demain une UE avec les trois pays candidats plus la Serbie, l’Albanie, la Macédoine du nord qui frappent déjà à la porte depuis quelques années ? La caractéristique politique de l’Union se rabougrira et tombera d’elle-même au bout d’un moment, mouvement déjà largement entamé. D’un club de riches tel que conçu au départ, ce groupe de pays deviendra une ONU bis, un « machin » aurait dit MonGénéral, bref, un lieu d’affrontement et de chaos où la seule ambition des pays moins riches sera de soutirer des sous à ceux qui le sont plus. L’UE deviendrait une plateforme de redistribution mais disparaîtrait en tant qu’entité politique.

    Ce peut être une fin en soi mais ce n’était pas l’objectif initial des pères fondateurs. Les dictatures, mais aussi les Etats-Unis et le Royaume Uni, se réjouiraient sans doute d’une telle évolution (régression ?), ainsi d’ailleurs que nombre de partis populistes dans les démocraties européennes. La Russie tiendra peut-être alors sa victoire, à moins qu’elle n’ait aussi demandé son adhésion à l’UE !

  • M Shed Museum – Bristol

    Intéressant musée consacré à l’histoire de la vie à Bristol, ville portuaire du sud-ouest de l’Angleterre, dont l’économie prospéra aux XVIIème et XVIIIème siècles grâce à l’esclavage et de la colonisation, pas joli-joli mais bien relaté dans ce musée moderne et pédagogique. Edward Colston (1636-1721) est représentatif de cette période, il a toujours des rues et monuments à sa gloire dans Bristol mais sa statue a été déboulonnée et jetée dans le port en 2020 bien qu’il fut aussi un bienfaiteur de la ville au développement de laquelle il consacra une partie de ses richesses acquises avec le « commerce triangulaire ». Cette triste histoire explique aussi le caractère divers de sa population qui est particulièrement concernée par ce passé.

    Mais ce musée est aussi riche sur l’époque plus contemporaine de la ville, ses quartiers colorés, son développement industriel, ses innovations culturelles. Bristol est aussi et surtout la ville qui consacra le mouvement Trip-Hop avec les grapheurs (Banksy), les groupes Massive-Attack, Portishead, Tricky… qui ont inventé ce genre musical si spécifique, un tiers DJ, un tiers électronique et un tiers rock plus classique, fusionnant le rap, le jazz, le RnB en des tonalités sombres, des traitements de voix chanté-parlé, des nappes de claviers, des boucles et des samples, des basses surpuissantes sur des textes urbains. Leur présence ne saute pas aux yeux du visiteur lambda, mais leurs âmes planent au-dessus de la ville. En cherchant bien on trouve encore sur les murs de la ville quelques graphes signés de Banksy ou des siens.

    Dans le froid et l’humidité très britanniques des rues de Bristol en hiver, cette visite au M Shed réchauffe les cœurs et les corps.

  • L’Ukraine en train « d’acheter » un droit d’entrée en Europe

    Foltz/Charlie Hebdo (02/03/2022)

    Avec pas mal d’habileté, mais aussi le sang de son peuple, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est en train de gagner le droit d’entrée de son pays dans l’Union européenne (UE). Faisant preuve d’un courage certain en refusant les propositions d’exfiltration de certaines puissances occidentales, il marque ainsi la différence avec l’un de ses prédécesseurs Viktor Yanukovych qui s’était exilé en Russie 2014 pour fuir son pays en proie à la « révolution orange ».

    Le président ukrainien toujours présent à Kiev diffuse plusieurs fois par jour des messages vidéo sur les réseaux dits « sociaux » et a même aujourd’hui réalisé une intervention devant le parlement européen dans laquelle il exhorte l’UE à entamer une procédure d’adhésion exceptionnelle pour son pays qu’il qualifie de « juste et possible ».

    « Prouvez que vous êtes avec nous. Prouvez que vous ne nous laisserez pas tomber. Prouvez que vous êtes effectivement des Européens et alors la vie vaincra la mort et la lumière vaincra l’obscurité »

    Il fait jouer la corde sensible avec relativement d’efficacité. Qui osera se prononcer aujourd’hui contre l’adhésion de l’Ukraine qui est sous les bombes russes, et alors que l’on a déjà accepté des pays comme la Croatie ou Chypre (occupée par la Turquie) ? En réalité : personne même si l’on sait bien que l’élargissement de l’Union à l’Ukraine à l’ensemble européen ne pourra que rendre un peu plus chaotique le fonctionnement de l’UE et nécessitera des budgets considérables à régler par les contribuables communautaires. De plus, la Russie ne l’acceptera pas plus que la Serbie n’admettra jamais « l’indépendance » du Kosovo… L’adhésion de l’Ukraine n’est pas dans l’intérêt raisonnable des pays déjà membres mais nous sommes sans doute déjà au-delà du raisonnable et probablement, à défaut de prendre les armes aux côtés de Kiev, l’Europe devra s’engager à quelque chose en faveur de ce pays qui ne doit respecter à ce stade que fort peu des critères économiques, sociaux, juridiques et politiques préalables à l’adhésion dans un contexte normal, et qui n’est pas près de les respecter dans leur entièreté.

    Lorsque l’heure de la diplomatie reviendra l’UE sera peut-être sauvée par le gong car il faudra bien compromettre quelque chose avec Moscou ; probablement une certaine neutralité de l’Ukraine serait une demande minimum pour stopper le conflit. A moins que l’Occident n’ait l’intention de demander une reddition sans conditions ce qui n’est probablement ni techniquement faisable car il faudrait qu’il entre en guerre, ni politiquement souhaitable, souvenons-nous des effets délétères du Traité de Versailles. Dans tous les cas une adhésion de l’Ukraine à l’UE ou à l’OTAN, même dans une perspective lointaine sera toujours très mal vécue par la Russie, susceptible d’attiser le jusqu’auboutisme de Moscou, et très indigeste pour l’Occident.

  • Francis Lalanne toujours en pointe

    L’ineffable Francis Lalanne prend position dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine en confirmant une (dés)information diffusée côté russe comme quoi le président ukrainien aurait fui son pays et que les vidéos diffusées tous les jours par Kiev montrant son président ont été préenregistrées.

    On se souvient que ce chanteur de guinguette à la retraite avait déjà pris des positions complotistes contre la politique sanitaire française, appelant à la destitution du président-dictateur Macron, au besoin avec l’aide de l’armée.

    Lire aussi : https://rehve.fr/2021/01/un-grand-moment-de-solitude/
    ~~~~~~~~

  • Le président russe et l’Histoire

    Le président russe et l’Histoire

    Le président russe a signé un long article (15 pages) en juillet 2021 sur l’histoire commune de son pays et de l’Ukraine.

    Un peu soporifique et confus, cet article insiste sur le fait que les peuples russe et ukrainien ne font qu’un et que leurs divisions actuelles sont provoquées « par des forces qui ont toujours cherché à torpiller notre unité. »

    Les Russes, les Ukrainiens et les Biélorusses sont les héritiers de l’ancienne Russie qui a été le plus grand pays d’Europe.

    Le trône de Kiev bénéficiait d’une position dominante dans l’ancien État russe.

    S’en suivent dix siècles d’histoire brossée à grands traits mentionnant que « l’Ukraine moderne est entièrement le fruit de l’ère soviétique » et donc n’existait pas vraiment comme Etat avant cette période. Puis, sous influence extérieure depuis la fin de l’URSS, elle fut mal gérée par des autorités qui ont « dilapidé les acquis de plusieurs générations. » pendant que les Etats-Unis d’Amérique et l’Union européenne « ont poussé systématiquement et avec persévérance l’Ukraine à réduire et à limiter sa coopération économique avec la Russie. »

    Pas à pas, l’Ukraine a été entraînée dans un jeu géopolitique dangereux, dont le but était d’en faire une barrière entre l’Europe et la Russie, une tête de pont contre la Russie. Inévitablement, le moment est venu où le concept de « l’Ukraine n’est pas la Russie » n’était pas suffisant. Il a fallu « l’anti-Russie », ce que nous n’accepterons jamais.

    Bref, les forces extérieures maléfiques s’évertuent à diviser l’Ukraine et la Russie alors que l’histoire n’aurait jamais dû les séparer.

    Je suis convaincu que c’est en partenariat avec la Russie que la véritable souveraineté de l’Ukraine est possible. Nos liens spirituels, humains, civilisationnels se sont tissés depuis des siècles, remontent aux mêmes sources, se sont endurcis par les épreuves, les réalisations et victoires communes. Notre parenté se transmet de génération en génération. Elle est dans les coeurs, dans la mémoire des personnes vivant dans la Russie et l’Ukraine modernes, dans les liens du sang qui unissent des millions de nos familles. Ensemble, nous avons toujours été et serons bien plus forts et performants. Après tout, nous sommes un seul peuple.

    Tout ceci est entendable mais la seule analyse qui manque est de savoir pourquoi les peuples des anciennes Républiques soviétiques regardent vers l’Ouest plutôt que vers Moscou ? Peut-être est-ce aussi une question de gouvernance, voire de conception de la liberté ? Et comment fait-on pour faire revenir vers soi un pays qui, majoritairement, ne le souhaite plus ? On utilise la force et c’est ce qu’est en train de faire la Russie, comme l’Union soviétique l’a fait autrefois à Berlin, à Bucarest, à Prague.

    En fait, le pouvoir russe considère que l’Ukraine est une province de la Russie et il entend y mener ses opérations de maintien de l’ordre comme il les mène à l’intérieur de ses propres frontières, et avec les méthodes vigoureuses qui sont les siennes. Le problème auquel il se heurte est que l’Ukraine est devenue un pays souverain reconnu par la communauté internationale, dont la Fédération de Russie, et que ladite communauté n’aime pas que les frontières soient revues, sauf si c’est le fait de communauté elle-même, comme ce fut le cas avec la scission du Soudan par exemple.

    Un jour, le moment de la diplomatie reviendra et ce long texte poutinien sera de nouveau sur la table. Il faudra bien céder quelque chose à la Russie et prendre en compte ses peurs, ou même une partie de son interprétation parfois fantasmagorique de l’Histoire. La guerre déclenchée par la Russie une fois terminée devrait au moins permettre de redéfinir les rapports entre ce pays et l’Europe. Demain la Russie sera toujours là, peut-être dirigée par une autre équipe, et il faudra bien trouver un moyen de cohabitation qui risque de se faire au détriment de l’Ukraine qui pourrait être partitionnée ou rendue neutre comme prix à payer pour la paix, au moins pour quelques décennies.

  • L’ex-président Trump s’exprime sur le conflit ukrainien

    Donald Trump est interdit de comptes Twitter ou Facebook depuis ses appels à la sédition suit à sa défaite électorale qu’il continue à contester. Il serait en train de monter son propre réseau dit « social » et, en attendant, s’exprime toujours avec la même verve sur son site web Save America.

    Ses dernières communications permettent de prendre connaissance de ses « réflexions » sur la crise Russie-Ukraine :

    On ne peut pas dire que cette pensée nombriliste fasse beaucoup avancer le sujet !

  • StoptAntiPubAntiCovid

    La pandémie de coronavirus ayant tendance à se dissiper et les Français étant très majoritairement vaccinés, les mesures barrières sont progressivement levées. Il en est une qui, hélas, subsiste : la campagne de publicité pour le vaccin ! Enregistrée avec des voix horripilantes, diffusée à un rythme effréné sur tous les médias publics, cette campagne développe un fort taux d’abrutissement des auditeurs et laissera des traces dans leurs neurones.

    Comme toute publicité, le taux de pénétration du message est lié à l’intensité de sa répétition. Que ce soit pour acheter un aïe-phone où pour se faire vacciner, il faut saturer le cerveau du consommateur avec des messages simples et répétitifs, le plus souvent et le plus longtemps possible.

    C’est proprement insupportable pour l’auditeur-téléspectateur résistant qui tente de rester à l’abri des dommages collatéraux déclenchés par la publicité à haute dose. Alors baissons le rythme de ces publicités pro-vaccination débilitantes, proportionnellement à la diminution du taux d’incidence du virus !

    Faisons tout pour préserver les citoyens de l’abrutissement publicitaire !