SHIFFTER Frédéric, ‘Journées perdues’.

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Sortie : 2017, Chez : Séguier.

L’auteur est professeur de philosophie, né et vivant à Biarritz. Cet ouvrage est son journal de nonchalance de janvier 2015 à décembre 2016. Il ne travaille plus, a priori en congé de maladie longue durée il obtient au milieu du livre sa réforme définitive de l’enseignement et s’en réjouit. Soulagé de cette charge professionnelle qui avait l’air de le traumatiser sans vraiment l’occuper, il papillonne depuis entre dîners en ville, interventions philosophiques grand-public sur France Culture, signatures de livres, siestes coquines ou séances de surf doux. Et il devise sur cette inactivité qu’il promeut avec ferveur.

Grand admirateur de Cioran, il peine à égaler son modèle qu’il cite abondamment. Un peu narcissique, un peu auto-satisfait, Shiffter a rédigé un livre inutile mais léger, ponctué de petites phrases de son cru plutôt bien tournées :

« La nostalgie est aussi la conscience d’un futur sans avenir. »

« Si Dieu existait il nous épargnerait le fanatisme, ce scepticisme mal vécu. »

« On commence à se sentir vieux quand on a l’impression de tracter un corbillard chargé des années défuntes de son enfance et sa jeunesse. »

Tout ceci est un peu facile, comme la vie de l’auteur au pays basque.