Festival Rock en Seine – 2014/08/22>24 – Paris Parc de Saint-Cloud

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Artic Monkeys

Revoilà les Artic Monkey pour la première soirée de l’édition 2014 de Rock en Seine. C’est le groupe qu’il faut pour terminer en beauté cette journée de lancement et insuffler au festival l’énergie du succès. Les beaux gosses de Sheffield font du travail de précision et délivrent le rock urgent d’un Clash ressuscité. Outre ses déhanchements torrides, Alex Turner est un redoutable auteur-guitariste-chanteur dont la voix porte sur les grandes foules avec des mots simples et sociaux, et un charisme qui fait frémir les jeunes filles.

De vrais professionnels du rock qui enflamment un stade en moins de temps qu’il n’en faut pour gominer une mèche rebelle ! Ils n’ont pas déçu.

Setlist : 1. Do I Wanna Know?/ 2. Brianstorm/ 3. Dancing Shoes (With « Money Maker » by The Black Keys snippet)/ 4. Arabella (Extended)/ 5. Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair/ 6. Teddy Picker/ 7. Crying Lightning/ 8. Knee Socks (Extended outro)/ 9. My Propeller/ 10. I Bet You Look Good on the Dancefloor/ 11. Library Pictures/ 12. Old Yellow Bricks/ 13. One for the Road (Extended Intro)/ 14. No. 1 Party Anthem/ 15. Why’d You Only Call Me When You’re High? (Extended Intro)/ 16. Fluorescent Adolescent/ 17. I Wanna Be Yours (Extended outro)
Encore : 18. Snap Out of It (Extended Intro)/ 19. When the Sun Goes Down (2014 debut)/ 20. R U Mine? (Extended outro)

Artic Monkey -> Les Photos de Roberto

Samedi 23 août 2014

The Ghost Of A Saber Tooth Tiger

Alliance inattendue entre Sean Lennon (le fiston musicien), guitariste-chanteur et Charlotte quelque chose, ex-mannequin recyclée à la basse. Les deux tourtereaux produisent un rock psychédélique du meilleur effet. Sean a la tête de son père quand il chantait peace & love dans un lit avec Yoko, cheveux longs et barbe au vent. Il se révèle un guitariste de talent et un compositeur inspiré.

The Ghost Of A Saber Tooth Tiger -> Les photos de Roberto

Portishead

Ce show de Third nous l’avons tous vu déjà trois ou quatre fois mais à chaque apparition de Beth et ses garçons c’est toujours le même coup de poignard dans le cœur infligé par ce groupe d’exception qui diffuse sa sinistrose avec parcimonie sur la scène rock et via ses disques plutôt rares, trois à ce jour en vingt années de carrière.

Le charisme de sa chanteuse Beth Gibbons est pour beaucoup dans le succès de Portishead et elle porte le projet musical de ce groupe avec une sensibilité à fleur de peau. Sa voix fluette n’est que douleur et si émotion et musique peuvent rimer, l’expérience d’un concert de Portishead (le nom d’une petite ville britannique du Somerset près de Bristol) en apporte la preuve convaincante.

Bercés au courant trip-hop de Bristol (Massive Attack, Morcheeba, Tricky…) ces musiciens en déclinent une version bouleversante et subtile. Ce soir Beth ne quittera pas sa parka kaki à capuche dans la froidure de la soirée, accrochée à son micro, tendue vers la foule qui boit littéralement ses mots de souffrance. Très sérieusement encadrée par les musiciens d’immense talent dont Geoff Barrow, claviers et machines, l’un des fondateurs du groupe, et Adrian Utley, arrivé plus tard, un immense guitariste qui prouvera encore ce soir son talent.

La set-list est classique, le groupe n’a que trois disques et donc pas un choix infini de chansons. Elles dégagent toutes l’âme des Portishead : un mix d’électronique et d’émotion. La froideur des machines juxtaposée à l’humanité de la voix de la chanteuse.

Ce soir Portishead a une nouvelle fois submergé des spectateurs déjà conquis, dont le chroniqueur collé au premier rang sous la grande scène.

Setlist : 1. Silence/ 2. Mysterons/ 3. The Rip/ 4. Sour Times/ 5. Cowboys/ 6. Wandering Star/ 7. Machine Gun/ 8. Over/ 9. Glory Box/ 10. Chase the Tear/ 11. Threads/ Encore : 12. Roads/ 13. We Carry On

Portishead -> Les photos de Roberto

Dimanche 25 août 2013

Selah Sue

Une magnifique découverte que cette chanteuse belge, soul et bluesy, à la voix incroyable et entraînante. La Miss déborde d’enthousiasme et affiche un sourire ravageur, il faut la voir et l’entendre rapper en talons hauts sur Raggamuffin, un must plutôt décapant. Compositrice de talent, coiffée d’une choucroute blonde, elle renverse la table d’une vague de fraîcheur. Cette Billy Holiday blanche chante avec un naturel désarmant, joue de la guitare avec encore plus de spontanéité. Le plus incroyable est qu’elle soit née à Louvain et non pas dans les champs de coton de l’Alabama…

Lana del Rey

Attendue comme l’héroïne toutes catégories de la soirée Lana del Rey fait une entrée magistrale en talons aiguille et petite jupette rose avec gros nœud dans le dos. Américaine jusqu’au bout des ongles, une longue dégoulinade de cheveux bruns sur les épaules, qu’elle passe beaucoup de temps à recoiffer, un visage froid comme sa musique, une voix puissante comme son marketing, mais pas beaucoup de feeling. On a un peu l’impression d’une cannette de Coca-Cola : sucrée, cool et pétillante, mais vite oubliée.

A la fin du show elle descend dans l’arène communiquer avec ses fans qui sont nombreux et plutôt jeunes, selfies en rafale, l’un d’eux lui tend une clope dont elle marquera le filtre de ses lèvres roses. Elle fait le job, ses musiciens se fatiguent et quittent la scène avant qu’elle n’y soit remontée.

Queens of the Stone Age

Les papes du hard-rock blueseux font le final du festival mais fatiguent le chroniqueur qui les abandonne à leur sort au bout de vingt minutes
120 000 spectateurs sur cinq scènes réparties sur le parc de Saint-Cloud, peu de pluie, pour sa douzième édition le festival rock parisien affiche un succès complet.