L’actualité des banques

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Les vautours en Argentine

Les fonds vautours qui cherchent à faire plier l’Argentine pour se faire rembourser 100% de leurs créances là où la majorité des créanciers ont accepté il y a dix ans d’en annuler la plus grosse partie, ces fonds vautours, donc, sont en bonne voie d’emporter le morceau puisqu’ils ont réussi à faire prononcer le défaut technique de ce pays sur sa dette publique par les tribunaux américains.

Revoilà l’Argentine dans la tourmente financière et surtout voici mis en cause les grandes lignes des méthodes habituelles de restructuration des dettes publiques par la communauté financière internationale. Ce jugement risque de remettre en cause bien des plans de restructuration passés à venir. Voyons ce qu’il adviendra à court terme avec le défaut argentin, mais les semaines à venir risquent d’être tendues et provoquer bien des remous sur la planète financière.

Le plus croquignolet dans le comportement de ces vautours est leur conviction que c’est à cause de gouvernements corrompus que ces pays n’arrivent pas à rembourser leurs dettes. Refuser l’annulation de dettes et vous aurez, contraint et forcé, des gouvernants meilleurs gestionnaires ! Il y a du vrai bien sûr, mais dans ces affaires les prêteurs sont souvent aussi coupables que les emprunteurs en agissant avec la même insouciante incompétence !

La France pourrait être un jour confrontée à ce genre d’oukases de financiers prêteurs sans scrupules. Elle le fut déjà et régulièrement lors que le Franc subissait les attaques de spéculateurs sans scrupules mais qui ne faisait qu’appuyer du doigt sur l’abcès de la dette. De dévaluation en dévaluation la leçon n’a guère été retenue et la République continue à afficher un stock de dettes qui un jour attirera l’attention de spéculateurs mal intentionnés. Le mieux serait de baisser cet endettement.

Les grandes banques achètent leur impunité dans l’escroquerie des subprimes

Pour éviter un procès pénal, Bank Of America est en train d’accepter de payer une amende de 16 à 17 milliards de dollars pour son implication financière dans l’escroquerie des subprimes, déclencheur de la crise financière mondiale de 2008. La moitié de ce montant servirait à indemniser les investisseurs escroqués. Après les 13 milliards de JP Morgan Chase, les 10 de BNP Paribas, on atteint là un record mais on est encore loin des conséquences abyssales des errements de la finance qui ont mené l’économie occidentale au désastre que l’on connaît. Ces sanctions financières ont au moins le mérite de désigner les incompétents et de faire payer leurs organisations.

L’esprit saint n’a pas sauvé la banque Espirito Santo

La banque portugaise Espirito Santo fait faillite. C’est le premier établissement du pays. Le mécanisme européen de sauvetage des banques mal gérées a été mis en œuvre pour la première fois, avec succès jusqu’ici. Les actionnaires et certains créanciers vont y laisser des plumes, les contribuables européens, pour une fois pas seuls, feront le reste. Il n’est pas prévu de changer le nom ridicule de la banque, dommage.