L’abrutissement du ballon rond

Les fouteballeux brillent encore avec un sifflage organisé de Marseillaise à l’occasion d’un match France-Tunisie. Que les spectateurs coupables soient des tunisiens, des français d’origine tunisienne ou des français « de souche » ils sont tous atteints du même syndrome débilitant du ballon rond. On dirait que le simple contact d’un globe de cuir avec une pelouse verte déclenche chez les spectateurs de ce jeu affligeant un ramollissement accéléré des circonvolutions cérébrales, un affaissement soudain de la capacité à raisonner, un délabrement aggravé des ressources mentales, une montée en flèche des tendances beaufisantes et vulgaires, ainsi que du grammage de bière dans le sang. Il y a là un vrai sujet de santé publique auquel devrait s’attaquer la médecine moderne car le syndrome est hautement contagieux et telle une grippe aviaire lâchée à travers la planète, envahit les stades du monde entier.

Bon, cette fois-ci 80 000 péquins ont sifflé en cœur la Marseillaise mais la manifestation du syndrome aurait pu revêtir une autre forme : tabassages racistes, bagarres avinées, banderoles scélérates, ou autres. Ils ne sont pas particulièrement méchants, juste abrutis par plusieurs générations à regarder les ballons rouler sur des pelouses à la télé ou dans les stades.

Et d’ailleurs pourquoi chante-t-on la Marseillaise dans un match de foot-balle ? Quel est le rapport ? On pourrait peut-être simplement supprimer cette tradition et garder l’hymne national pour le 14 juillet et la garde républicaine ?

La politicaille s’écharpe sur le sujet de savoir s’il faut ou on interdire les matchs si affront à l’hymne national. Le PS a déjà demandé la tête de Laporte qui suggère de jouer en province les matchs contre les pays du Maghreb. Arrêter les compétitions de foot-balle pour s’opposer au crétinisme c’est un peu comme le pape qui propose l’abstinence pour lutter contre le sida, cela fait plaisir mais n’est pont trop efficace ! Il faudrait plutôt parier sur l’intelligence et la formation, mais là on s’attaque à un « vaste programme » comme disait le de Gaulle devant un graffiti « Mort aux cons » !