Berlusconi, le retour

En Italie, une coalition hétéroclite est en cours de discussion pour désigner un nouveau gouvernement qui sera dirigé par l’égérie postfasciste Giorgia Meloni. Membre de la coalition, Forza Italia a fait réélire sénateur Sylvio Berlusconi (86 ans) et c’est une étonnante nouvelle. L’homme fut un affairiste à succès dans la finance et les médias, notamment, qui s’est investi dans la politique avec fracas. Il a dirigé le pays, fut élu, condamné, déchu, réélu et le voilà qui revient. Il a laissé derrière lui un cortège de scandales financiers et sexuels dont de fameuses parties fines impliquant des gamines. Il restera célèbre pour sa futilité et la lourdeur de son casier judiciaire, une première pour un dirigeant de ce niveau.

Ravagé par la chirurgie esthétique, malade, il est régulièrement hospitalisé, il vient d’être élu une énième fois au sénat italien à 86 ans. C’est un désastre moral que l’Italie, symbole s’il en est de la vieille Europe, ne trouve personne pour remplacer un vieillard clownesque. C’est aussi la triste illustration de la décadence européenne : on se plaint, on geint, on braille et on réélit la vieille génération, qui plus est, impliquée dans une dérive impardonnable de la vie démocratique.

L’Italie qui a traversé les siècles et forgé la culture européenne s’en remettra, mais quelle descente aux enfers !

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Du haut du Colisée

Au cœur du Colisée, le visiteur français ne peut s’empêcher de méditer sur le fait qu’à l’heure où les empereurs romains dominaient le monde il y a plus de 2000 ans et présidaient aux combats de gladiateurs devant 50 000 personnes massées dans le Colisée, l’une des plus grandes œuvres de l’architecture et de l’ingénierie romaines, Astérix et Obélix, logées dans des huttes, chassaient le sanglier dans la forêt de Brocéliande…

Voilà peut-être de quoi ramener le Français arrogant à un peu plus de modestie !

« Klimt. La Secessione e l’Italia » au Palazzo Braschi de Rome

Klimt (1862-1918) est exposé dans le magnifique Palazio Braschi place Navonne (existe-t-il des palais romains qui ne soient pas magnifiques ?) qui retrace la vie de l’artiste et son rôle central dans la révolution artistique viennoise de la fin du XIXème siècle. Œuvres monumentales, décors de théâtre, compositions de collages de feuilles d’or et d’argent, tableaux baroques et libertins, il refuse l’académisme et crée la Sécession viennoise avec d’autres artistes pour dynamiter la vie artistique. Il est objet de vives critiques des conservateurs mais gardent le cap de l’innovation.

Sa célèbre Frise Beethoven, ou ce qu’il en reste après reconstitution, également très critiquée, est exposée ici. Inspirée par la IXème de Beethoven, elle a reçu l’imprimatur de Gustav Malher et Auguste Rodin.

Klimt, un artiste autrichien qui a su mettre un coup de pied dans la fourmilière du conservatisme artistique et accompagner le mouvement vers l’art contemporain !

Le musée du Vatican

Et l’incroyable accumulation de richesses et d’œuvres d’art se poursuit, cette fois-ci dans la Cité du Vatican. Les œuvres de Raphaëlle et de Michel-Ange, au-dessus des autres bien sûr, mais ce sont des siècles d’art occidental qui se déroulent sous les yeux des visiteurs pour finir en apothéose avec la chapelle Sixtine, dédiée à l’Assomption de Marie : plafonds peints durant trois ans par le seul Michel-Ange, ancien et nouveau testaments sur les murs de côté, le jugement dernier sur le mur du fond et une incroyable fresque au plafond représentant les étapes de la Genèse.

Devant une telle accumulation de richesses, on doit aussi se souvenir qu’elles ont été extorquées à la sueur du front des chrétiens qui ont financé un Vatican dont les membres n’eurent pas toujours une attitude très compatible avec le message de la Bible. On apprend d’ailleurs, au hasard des déambulations dans les galeries, que les pièces où les papes Borgia et leurs affidés commirent leurs forfaits furent fermées et interdites à toute visite durant des décennies. C’est ce bon pape Paul VI qui les a rouvertes.

Autrefois les citoyens payaient leurs impôts aux seigneurs et à l’Eglise. Ils payent désormais uniquement l’Etat avec éventuellement une redistribution ensuite de l’Etat vers l’Eglise comme en Allemagne par exemple. L’Eglise catholique est allée aussi vers un peu plus de frugalité dans ses modes de vie mais reste assise sur une montagne d’actifs de grande valeur.

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Le Palazio Altemps

Le musée Altemps

Un magnifique palais du XVIème, occupé par quelques cardinaux successifs, racheté par l’Etat en 1982 pour être restauré et transformé en un petit musée de « quartier ». Aussi intéressant pour le bâtiment lui-même que pour les sculptures exposées.

Aphrodite

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La Basilique Saint-Pierre

Quel bâtiment ! Quelle puissance historique ! Quel monument culturel ! Quelle richesse incalculable ! La Basilique Saint-Pierre de Rome est un choc pour les visiteurs éblouis qui circulent dans cette magnificence dédiée aux papes, à la religion et à Dieu. Tout est gigantesque et impressionnant, les marbres, les statues, les plafonds et… la Pietà de Michel-Ange bien sûr. On peut préférer le minimalisme des églises romanes mais on ne peut manquer d’être percuté par ce monument.

Même le défunt président de la Côte d’Ivoire fut impressionné par sa visite à Rome puisqu’il fit construire une réplique exacte de la basilique dans la brousse ivoirienne, à Yamoussoukro, son village natal. Personne n’a pu arrêter ce projet dispendieux et mégalomaniaque dans un pays en développement, et même le pape Jean-Paul II s’est cru obligé d’aller la bénir, en 1990. Déplorable symbole du mauvais développement…

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Le Caravage dans les églises de Rome

Caravage – Saint Agostino
Saint-Luigi dei Francesi

Saint-Luigi dei Francesi est l’église fréquentée par les Français chrétiens de Rome et… les touristes venant admirer les œuvres du Caravage. A quelques pas de là, une très belle Vierge à l’enfant du même Caravage trône dans l’église Saint-Agostino.

Saint-Luigi dei Francesi

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Le Château Saint-Ange

Ancienne forteresse construite par l’empereur Hadrien en 125 pour devenir son mausolée, recyclée en fort de défense puis en résidence papale, en prison et enfin en musée, son statut actuel. On y bénéficie aujourd’hui du haut des murailles d’une vue magnifique sur Rome après un parcours historique dans l’histoire de Rome.

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La Villa Médicis

Possession française à Rome, la Villa Médicis a été achetée par l’Etat en 1803 pour accueillir l’Académie de France à Rome, crée par Louis XIV pour y former chaque année une dizaine d’artistes et qui fut abritée dans différents palais romain avant cette Villa Médicis au cœur de Rome.

Elle existe toujours aujourd’hui avec la même mission. Des artistes comme les musiciens Berlioz, Bizet, Gounod ou Debussy l’ont fréquentées, mais aussi des écrivains, des peintres, des sculpteurs, des architectes, des restaurateurs d’art, des historiens d’art…

Le palais est une merveille de style renaissance du XVIème siècle, bâti par un cardinal en 1564, racheté par un autre, Ferdinand de Médicis, en 1576. Ce dernier va enrichir le parc et le bâtiment. Au gré des changement de propriétaires, elle échoit à la France napoléonienne qui en maintient la vocation artistique. Financée depuis par les contribuables français, elle est ouverte à la visite sur réservation et il ne faut se priver d’une délicieuse plongée dans l’amitié culturelle franco-italienne symbolisée par ce lieu exceptionnel au centre de Rome.

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Galerie Borghèse

Pauline Bonaparte en Vénus Victrix par Antonio Canova (vers 1804)

Scipione Caffarelli-Borghèse (1577-1633), cardinal, neveu du pape Paul V (Camille Borghèse), fit construire la villa Borghèse qui deviendra galerie du même nom, réunissant une richissime collection d’œuvres d’art : sculptures helléniques, romaines, de Gian Lorenzo Bernini, peinture du Caravage, de Raphaël, Bruegel, Rubens, Titien…

La première pièce de ce magnifique musée expose une exceptionnelle sculpture en marbre signée Canova représentant la sœur de Napoléon (1780-1825), Pauline, mariée en secondes noces au prince Camille Borghèse. La subtilité des détails est stupéfiante de réalisme, les plis du matelas sous le poids de la princesse, le galbe du corps… On a du mal à imaginer que tout cette beauté est partie d’un bloc de marbre brut.

En cheminant dans les vastes salles on découvre aussi comment l’art baroque, né en Italie à la fin du XVIème siècle, a introduit le mouvement, l’exubérance des formes, la couleur et les effets dramatiques dans tous les domaines artistiques. Dans la galerie, de nombreuses sculptures de Bernini (1598-1680) permettent de comprendre cette évolution. Artiste favori de Scipione Borghèse il produit au début du XVIIème des sculptures éblouissantes exposées ici. Il sculpte le marbre comme de la pâte-à-modeler et produit des œuvres sublimes d’une incroyable maturité avant même d’avoir passé ses vingt ans. Il illustre à merveille, dans son domaine, le passage de l’art de la Renaissance au baroque dans la sculpture.

Les aléas de la famille Borghèse poussèrent Camille, beau-frère de Napoléon, époux de Pauline, à vendre la collection familiale à l’Etat français en 1807. Il en récupèrera une partie après la chute de l’Empereur, avant que l’Etat italien ne rachète l’ensemble en 1902 à une famille en mauvaise santé financière.

Le bâtiment abritant cette extraordinaire collection est située au faîte d’une colline boisée deminant la Piazza des Polulo. Aujourd’hui, une exposition temporaire de Damien Hirst est mixée dans le musée et vient se heurter aux œuvres baroques qui constituent ce palais d’une incroyable richesse. Les inspirations baroques des époques s’entrechoquent et donne à ce curieux mélange son aspect flamboyant.

Le dernier Borghèse dont on ait entendu parler fut Junio Valerio Borghèse (1906-1974), officier sous-marinier sous Mussolini, ayant poursuivi le combat aux côtés des Allemands, fut condamné après la dernière guerre. Libéré en 1949, il se recycla dans l’extrême droite et aurait même été impliqué dans une tentative de coup d’Etat en Italie en 1970.

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Des dirigeants de rencontre qui jouent avec leurs institutions

L’Italie était dirigée jusqu’à ces jours derniers par une improbable alliance entre l’extrême droite et un parti populiste. Le ministre de l’intérieur (issu des rangs extrême-droite) passant plus te temps sur Twitter et Facebook qu’à son bureau claironnait partout en permanence que l’étranger était responsable de tous les malheurs de l’Italie : les immigrés bien entendu mais aussi l’Europe supranationale qui empêchait ce beau pays de se développer comme il le voulait !

Aucun de ces deux courants n’ayant une majorité suffisante pour gouverner seul, ils conclurent une alliance qui n’aura duré qu’un peu plus d’une année. Le ministre de l’intérieur dont le poids politique en faisait un premier ministre bis a rompu l’alliance, voulant ainsi forcer une élection parlementaire anticipée qu’il pensait pouvoir gagner et ainsi être mis en position de gouverner seul.

Il n’y a finalement pas eu besoin d’organiser d’élection car le parti populiste a pu passer une alliance avec un parti centriste et aboutir à un nouvel accord de gouvernement. L’aboyeur d’extrême droite s’est ainsi retrouvé le bec dans l’eau et sorti du gouvernement. Il n’est pas dit qu’il n’y reviendra pas si cette nouvelle et fragile alliance échoue encore, mais il est au moins mis sur le bas-côté pour quelques temps. C’est la vieille histoire de l’arroseur arrosé !

Elle montre que, souvent, quand des dirigeants ambitieux pour eux-mêmes veulent jouer avec les institutions de nos vieilles démocraties, ils ne sont pas toujours gagnants. La solidité éprouvée de celles-ci est parfois la plus forte. On se souvient à ce sujet de l’incroyable dissolution de l’assemblée nationale à laquelle Jacques Chirac a procédé en 1997 et qui s’est terminée par… cinq années de gouvernement socialiste, période plutôt heureuse de la vie politique et économique dont finalement, et c’est le comble, Chirac fut crédité.

Des dirigeants sérieux et responsables vont au bout des mandats qui leur sont confiés par leurs électeurs. Ce ne fut pas le cas de Chirac en France, de Salvini en Italie ou de Netanyahou en Israël, ex-premier ministre qui se retrouve actuellement minoritaire après avoir provoqué des élections anticipées dans ce pays et va devoir sans doute composer avec des partis encore plus différents du sien que ceux avec lesquels il n’a pas su s’entendre.

Dans ces cas, les institutions ont été les plus fortes mais combien de temps le resteront-elles devant les coups de boutoir de dirigeants de rencontre plus préoccupés par leurs carrières que par l’intérêt général et le respect de leurs engagements ?

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Italie-France, la désastreuse valse des ploucs

Les dirigeants italiens se chamaillent avec leurs homologues français et le niveau du débat relève d’un concours de première année de maternelle à celui qui fera pipi le plus loin dans la cour des enfants. Il y a du vrai dans les agressions verbales échangées de chaque coté mais elles sont d’un niveau terriblement consternant venant d’élus européens de deux pays de la vieille Europe.

Les transalpins font comme ils le sentent mais la France s’honorerait à ne pas provoquer leurs réactions sanguines avec de permanentes leçons de morale sur leurs déficits budgétaires ou leur gestion des flux de réfugiés. Mais si le mal fait et que élus français n’ont pas pu s’empêcher de s’occuper de ce qui ne les regarde pas chez leurs voisins au lieu de se consacrer à leurs affaires nationales, le mieux serait de traiter les réactions italiennes par l’indifférence, elles devraient ainsi s’éteindre tout naturellement et à très court terme.

Ce n’est pas l’option qui a été choisie après qu’un ministre italien soit venu rencontrer en France les émeutiers qui agitent l’hexagone depuis plusieurs mois. Du coup la République rappelle son ambassadeur à Rome. On ne va sans doute pas déclarer la guerre à l’Italie alors ces réactions diplomatiques font partie de l’arsenal pacifique disponible, il y aura un peu moins de petits-fours pendant un temps dans les palais romains et tout ce petit monde diplomatico-mondain se retrouvera bientôt sous les ors du Palais Farnèse pour échanger sur les nouvelles de leur microcosme ! Le monde politique français s’engouffre dans la brèche ouverte par les ploucs et commente ce qui n’a que peu d’intérêt. Chacun se positionne sur le conflit verbal et raccroche ses wagons à un train ou l’autre, rabaissant autant que faire se peut le niveau du débat. Qu’ils retournent à leurs dossiers nationaux, ils sont payés par les contribuables et leurs militants pour ce faire, pas pour ventiler sur l’inexistant.

La décadence italienne

Berlusconi, le pervers-transalpin de 77 ans, est finalement acquitté en appel de l’affaire de mœurs qui l’impliquait avec des prostitués mineures alors qu’il était au pouvoir. Il s’agit du désormais mondialement célèbre bunga-bunga, en clair des partouzes que le dirigeant italien organisait dans ses villas. Le pervers n’est donc coupable de rien et du coup il revient au premier plan de la vie politique dans son pays malgré son âge avancé. Il reste condamné définitivement pour fraude fiscale.

Ainsi va la vie de nos démocraties : la vieille et noble Italie n’arrive pas à remiser un de ses dirigeants partouzeur et fraudeur et très âgé ! C’est triste.

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Le pervers transalpin en déroute


Enfin l’Italie revient au sens de l’intérêt général au détriment des intérêts (très) particuliers du pervers transalpin, 77 ans, amateur de jeunes filles mineures et de fraude fiscale, j’ai nommé Berlusconi obligé de soutenir le gouvernement qu’il voulait faire tomber. Trahi par l’un des siens, le clown lifté ne devrait pas s’en remettre, mais même à son âge de vieillard, il subsiste toujours un risque de le voir revenir au pouvoir. Gageons que ce risque est désormais assez faible.

Condamné à la prison de façon définitive pour fraude fiscale il devrait exécuter sa peine à la maison compte tenu de son âge canonique. Que Dieu préserve l’Italie à tout jamais de ce forban !

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Le pervers transalpin lifté tombe

Berlusconi, le pervers transalpin lifté tombe pour fraude fiscale et se retrouve condamné définitivement à quelques années de prison. Il n’exécutera pas formellement sa peine en prison car il est trop vieux (77 ans) mais au moins sera-t-il mis à l’écart de la vie politique, tournant ainsi une page pathétique de la vie politique italienne durant laquelle un bellâtre grotesque a été élu et réélu pour diriger ce vieux et noble pays européen.

Comment l’Italie, mère de nos cultures européennes a pu se laisser ainsi aller à confier sa destinée à un tel clown malfaisant ? Faut-il vraiment que le reste de sa classe politique ait été défaillante pour que ce matamore (par ailleurs en procès pour détournement de mineures) dirige le pays si longtemps !

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L’Italie à la recherche de la rigueur

Beppe Grillo, le Coluche italien qui a remporté un franc succès aux dernières élections législatives italiennes, déclare souhaiter « une invasion allemande » en Italie pour avoir des hommes politiques honnêtes et compétents. Il n’est pas sûr qu’il obtienne satisfaction mais il n’est finalement pas si comique que ça cet homme !

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Un nouveau pape

Fumée blanche

La Vatican change de taulier, un argentin remplace un allemand. Le nouveau a plutôt une bonne tête : bon vivant, un peu replet, des lunettes rondes, calvitie et 76 ans. Il a la tête d’un garçon qui va faire le job pour lequel il est payé, il parle déjà des pauvres et la nécessaire simplicité qu’il veut insuffler dans la gestion du Vatican. Il va vendre de l’espoir surnaturel à des citoyens du monde qui ont abandonné leurs espoirs matériels.

La presse française qui adore les évènements mondains sur lesquels on peut gloser sans fin pour ne rien dire, déploie des trésors d’ingéniosité pour occuper les plateaux. Et de démonter chaque détail insignifiant de cette nomination : « il a choisi son pseudo de pape : François, c’est exceptionnel », oui, et alors, ça change quoi par rapport à Benoît ou Paul ? « Il est argentin, c’est une véritable surprise complètement inattendue » ah, bon, cela fait juste plusieurs décennies que l’on annonce pour probable un pape originaire d’un autre continent que l’Europe. « C’est la première fois qu’un pape est jésuite, c’est historique », très bien, c’est quoi un jésuite par rapport à un non-jésuite ? C’est comme un courant du PS ou c’est autre chose ? Jésuite ou pas, il croit en la vie éternelle et en l’immaculée conception, non ? Et il va diffuser le message de la bible. Etc., etc.

Bon, maintenant François, au boulot, ne t’inquiète pas des rumeurs médiatiques et des intrigues de palais, prend ta mitre et ta crosse et en route pour le prêchi-prêcha dans le vaste monde. Au passage si tu peux essayer d’intervenir pour calmer le jeu au Proche-Orient, ce serait bienvenu, car nos frères juifs et musulmans n’arrêtent pas de se casser la gueule entre eux pour une vague histoire d’esplanade et de ville sainte. S’il me souvient bien le petit Jésus est de là-bas aussi, tu as donc peut-être encore un peu de légitimité à dire ton mot sur ce conflit de famille ? Ce serait bien si les choses se calmaient un peu dans cette région qui met le monde à feu et à sang.

Benoît 16 soupapes cale

Le pape Benoît 16 soupapes démissionne. C’est une mesure de bon sens pour un homme de son âge. Les journaux télévisés remplacent leurs logos « Guerre au Mali » par « Démission du Pape » et glosent à l’infini sur la couleur de peau du successeur possible ou de savoir si cette décision est moderne ou humble !

Il était pas mal finalement ce Pape, un peu vieux mais plutôt bien. On ne parlait pas trop de lui, en tout cas bien moins que son prédécesseur. Il restait à sa place, priait, théologisait et prêchait les dogmes de l’Eglise catholique, bref, il faisait le boulot pour lequel il était payé. On peut aimer ou pas ces dogmes, mais ils sont ce qu’ils sont, si cela ne plaît pas il suffit de changer de crémerie, il y a tout ce qu’il faut en magasin : les protestants, les orthodoxes, les juifs, les musulmans, les bouddhistes, les laïques, les laïcards, les agnostiques, les athées, les communistes, bref ce n’est pas le choix qui manque.

Et puis ce pape Benoist 16 soupapes a quand même reçu en 2007 Sarkozy président de la République française, accompagné de… Jean-MarieBigard, humoriste graveleux.  Rappelons également que pendant l’entretien avec le Pape, Sarko envoyait des SMS. Rien que pour cet exploit qu’il a subi sans broncher, Benoist mérite la vie éternelle.

En attendant Benoist 16 soupapes va prendre une retraite bien méritée. Il sera remplacé par un autre qui sera sûrement aussi compétent pour le job, personne n’est irremplaçable, ni lui ni nous.

  • Effet sur le redressement productif : 0
  • Effet sur les taux de change : 0
  • Effet sur les ventes de journaux satiriques dumercredi : maximum

Le retour du pervers

Le pervers transalpin, affairiste de 76 ans, clown multi-liposucé, Berlusconi donc, repart à l’assaut du pouvoir italien. Impliqué dans des affaires de mœurs avec des mineurs, de conflits d’intérêt avec ses affaires de médias, à coté de lui Tapie est un ange. Quelle sinistre comédie que celle du pouvoir.

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L’Italie privilégie ses équilibres budgétaires à ses musculeux

L’Italie renonce à se porter candidate à l’organisation des jeux olympiques de 2020 pour cause de crise budgétaire. Il est vraiment bien ce Monti qui a remplacé le pervers transalpin aux commandes à Rome : calme, posé, rigoureux et prenant des décisions intelligentes.

La France reste à l’avant-garde des mauvais gestionnaires à poches percées avec l’organisation des mondiaux d’équitation en 2014, de la coupe d’Europe de fouteballe en 2016 et une candidature pour les jeux olympiques de d’hiver de 2018. Les deux premiers postes de dépenses sont déjà en cours, espérons qu’Annecy ne sera pas retenue pour 2018 !