Le suivisme d’une presse en mal d’analyse

Après avoir décrété que le nouveau gouvernement français a été formé pour préparer les élections présidentielles de 2012 derrière Sarkozy, sans que l’on comprenne bien ce que cela veut dire, les journalistes assènent à tout instant que chaque parole, chaque décision d’un ministre est faite pour préparer les élections. Fillon dit ceci : c’est pour marquer son terrain pour 2012, Sarko fait cela : c’est pour marquer sa prééminence pour 2012, Copé critique untel : c’est pour préparer sa campagne, etc.

L’unité de la presse pour ce genre de jugement à l’emporte-pièce et vide de sens, est émouvante mais pathétique au sens où elle dénote un suivisme panurgien et déplorable, symbole d’un déprimant manque d’imagination et de sens du jugement de tous ces plumitifs de circonstance.