The Pretenders – 2017/06/26 – Paris Salle Pleyel

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Chrissie Hynde, 65 ans, héroïne de la scène punk de la fin des 70’ avec son groupe The Pretenders repart sur la route après la sortie d’un nouveau disque : Alone. L’américaine, chanteuse et guitariste, exilée à Londres en provenance de l’Ohio y créa son groupe phare en 1978 après quelques années de galère et d’expériences musicales rapidement avortées. Elle s’imprègne alors de la rénovation punk qui fait flamber le rock, a une liaison en 1977 avec Paul Simonon, bassiste du Clash, puis avec son propre bassiste avant qu’il ne meure d’une overdose. Elle survit à l’hécatombe que fait subir la drogue sur ce petit monde et son groupe en particulier. Elle fait un enfant avec Ray Davies (des Kinks) en 1983, se marie avec Jim Kerr, chanteur et leader des Simple Minds, dont elle divorce en 1989. Ce soir, apaisée mais toujours en Santiags et guitare elle se plaint que la radio française FIP ne passe pas sa musique… Bref, elle est toujours l’icône de l’émeute musicale.

Elle écrit et délivre quelques hymnes new-wave de l’époque : Brass in pocket, I go to sleep, Middle of the road, Thin Line Between Love and Hate… Avec sa frange et ses yeux bleus ravageurs, elle tient sa guitare comme un étendard, chante d’une voix forte au vibrato caractéristique et fait fantasmer une génération de jeunes gens en mal d’idéaux. Elle a continué à animer son groupe, remplaçant les perdants et les perdus, composant et produisant des disques et des tournées. Avec Alone le groupe passe par Paris ce soir. Moulée dans un jean taille-basse et un t-shirt siglé « Elvis », elle se présente à nous comme nous l’avions laissée au concert de la Mutualité il y a vingt ans : nerveuse, rockeuse, accrochée à sa guitare et son micro avec la foi en sa musique rivée au corps. Son groupe est sec et efficace avec Martin Chambers, l’historique de la bande, et un excellent guitariste, James Walbourne. De vrais rockers qui ont du cœur et nous délivrent une soirée musclée.

Nos cœurs chavirent quand de sa voix puissante Chrissie entame Nigh in my Veins, I’ll Stand by you ou Brass in Pocket, références à la période post-punk durant laquelle cette artiste s’est épanouie en nous réjouissant. Les nouvelles compositions sont du même moule, ils joueront une grande partie d’Alone : des guitares et une voix irremplaçable, bref, du rock brut et bon.

Allez, Chrissie n’est pas si seule, elle vient de publier ses mémoires en 2016 sous le titre Reckless (Téméraire) et gageons que ceux dont elle fut l’idole rock resteront avec elle pour toujours, chantant avec elle : I’ll stand by you, won’t let nobody hurt you,/ I’ll stand by you, baby even to your darkest hour,/ And I’ll never desert you/ I’ll stand by you…

Setlist : Alone/ Gotta Wait/ Message of Love/ Don’t Get Me Wrong/ Kid/ Hymn to Her/ Down the Wrong Way (Chrissie Hynde song)/ Night in My Veins/ Stop Your Sobbing (The Kinks cover)/ I Go to Sleep (The Kinks cover)/ Boots of Chinese Plastic/ I Hate Myself/ Back on the Chain Gang/ Let’s Get Lost/ Brass in Pocket/ I’ll Stand by You/ Mystery Achievement
Encore : Death Is Not Enough/ Thumbelina/ The Wait/ Middle of the Road