Air-France à terre

Une nouvelle grève de ses pilotes ravage le compte de résultat d’Air France. Ce n’est pas la première, hélas ! Cette compagnie a déjà été plusieurs fois sauvée de la faillite par le contribuable français. Cette fois-ci les pilotes veulent casser le développement de la filiale low cost de la compagnie car, évidemment, il se traduirait par une baisse des rémunérations, et tout particulièrement des hauts salaires des pilotes. C’est bien l’objet du low cost : moins cher mais moins de qualité ou moins de services !
Cette nouvelle mode économique est un peu l’aboutissement du principe capitaliste de la concurrence comme remède à tous les maux de l’économie. Son application remet en cause les modèles préexistants. On le voit dans la presse, dans les télécommunications, le transport aérien, et bien d’autres secteurs. Evidemment les pilotes d’Air France tentent de repousser cette échéance en utilisant au mieux leur capacité de nuisance qui est encore assez forte.
A lire les éditoriaux de Valeurs Actuelles et du Figaro, il ne fait aucun doute que la concurrence (et un gouvernement de droite) est la solution pour développer l’économie. Cela est vrai au niveau de la planète mais le principe connaît quelques réserves rapporté aux bornes d’une nation, surtout une vieille nation riche… C’est la raison pour laquelle Valeurs Actuelles et le Figaro, notamment, acceptent des subventions versées par le contribuable afin qu’ils puissent survivre face aux journaux gratuits et/ou en ligne.
Le transport aérien a été démocratisé et est désormais accessible à presque tous. Il n’y a sans doute plus beaucoup d’innovations à attendre dans ce secteur qui pourrait justifier le maintien de tarifs élevés. Il restera des premières classes pour les riches mais le lumpenprolétariat voyagera dans des bétaillères low cost. Le mouvement est déjà largement entamé et la lutte des pilotes français est sans doute vaine. L’avenir dira s’ils sont prêts à faire tomber leur compagnie plutôt que de suivre le mouvement.

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