Un débat théologique de fond est engagé pour savoir si la femme est née « de la côte d’Adam » ou « à côté d’Adam ». Certains spécialistes remettent en question la traduction de la bible qui est bien évidemment sujette à de sérieux doutes quand on sait que l’original a été écrit sur des supports qui n’ont pas survécu au temps. Le texte a donc été recopié à de multiples reprises au cours des siècles et traduit successivement en plusieurs langues. On imagine aisément combien il a été altéré au cours de ces différentes étapes.
L’exemplaire en notre possession édité en 1949 par La Maison de la Bible sise à Genève stipule dans la Genèse :
« Alors l’Eternel fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L’Eternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. »
Les féministes affirment que cette rédaction a marqué le statut de la femme depuis 2 000 ans et explique sa domination par l’homme. Evidemment, si on croit que de pareilles sornettes aient pu influer le caractère humain, le fait que la femme serait née « à côté » d’Adam aurait pu changer la face du monde.
En vérité, il est maintenant assez probable que l’homme et la femme soient nés de l’évolution d’une microscopique bactérie ayant traversé l’univers il y a des millions d’années, soit bien avant l’écriture de la bible. C’est ainsi ! Et quoi qu’il en soit, l’homme aurait dominé la femme car c’est ainsi que cela se passe dans la plupart des races animales. La grandeur de la race humaine est de se rendre compte de l’imperfection d’une telle domination et d’y mettre fin (très) progressivement.
Laissons la bible à ses illusions et travaillons le sujet des inégalités sur la planète entre les humains, Dieu ne sera pas contre.
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