D’un front à l’autre

Avec la réouverture du front du Proche-Orient ce 8 octobre, les guerres se multiplient suivant toute plus ou moins un modèle « l’Occident contre le Sud global ». Certaines sont très chaudes : l’Ukraine, Israël, voire un peu moins chaudes : Haut-Karabagh, Kosovo, d’autres sont civiles : Ethiopie, Yémen, Soudan. L’Occident est impliqué dans les plus graves et fournit armes et leçons de morale. Il semble que l’industrie militaire occidentale commence à s’essouffler à tenter de suivre ces conflits sans fin, réduisant ses propres stocks de munitions pour soutenir ses amis.

On apprend que les Etats-Unis ont entamé ses stocks prépositionnés en Israël pour alimenter l’Ukraine et qu’ils sont en train de le reconstituer pour soutenir leur allié. On découvre que les pays européens ne seraient guère capables de tenir plus de quelques semaines en cas de guerre totale contre un ennemi qui pourrait être la Russie par exemple. Tous ces conflits font le bonheur des marchands d’armes mais effraient les citoyens.

Le plus rationnel serait de mettre fin à ces conflits mais pour ce faire il faut que les belligérants acceptent de faire des concessions, et nous n’en sommes vraiment pas là, ni en Ukraine ni au Proche-Orient. C’est le propre d’une négociation de compromettre sauf si l’une des parties est complètement écrasée et n’a plus rien à exiger. Mais même dans ce cas, il vaut mieux de pas trop mettre le perdant plus bas que terre car il se relève toujours à un moment ou à un autre, comme l’illustre si bien la situation actuelle au Proche-Orient.

Alors à défaut de peuples et de dirigeants responsables capables de conclure la paix comme ce fut le cas en 1945, on fournit des armes. Peut-être ces guerres s’épuiseront d’elles-mêmes un jour par manque de munitions ? En attendant cela commence à faire beaucoup de guerres au même moment !